Dans le contexte actuel de décentralisation, la gestion des établissements scolaires constitue l’élément majeur de la mise en place de la transformation des structures pédagogiques et organisationnelles. Les directeurs des établissements scolaires québécois se retrouvent impliqués dans un processus managérial complexe centré sur l’implantation d’une réforme curriculaire majeure. Un processus de planification stratégique visant la réussite éducative a récemment été implanté au Québec. Cette communication présente une recherche québécoise entreprise en 2003 traitant de la pertinence du processus de planification stratégique en milieu scolaire. Cette étude tente d’identifier et de circonscrire les représentations des directeurs quant à ce nouveau mode de gestion en contexte d’imputabilité et de reddition de compte. Elle est de nature inductive et a été effectuée auprès de 30 directeurs et directrices d’écoles, majoritairement de niveau secondaire, mais également de niveau primaire, à l’intérieur de 5 commissions scolaires de la province de Québec. Les critères pour cibler les écoles sont : la langue, le caractère public de l’école, le lieu géographique, l’indice du milieu socio-économique, le taux de réussite à l’ensemble des épreuves pour l’année 2002, le nombre d’élèves et le taux d’ethnicité. L’analyse actuelle des données qualitatives recueillies a permis de formuler deux hypothèses spécifiques : la mise en évidence chez les directeurs scolaires de la non-adéquation entre les projets éducatifs scolaires et le plan de réussite de l’établissement et l’effet de celle-ci sur le rôle du directeur d’établissement. Ainsi est apparue la nécessité de re-conceptualiser le rôle du directeur afin de permettre à celui-ci de s’approprier ce nouveau mode de gestion prescrit par législation et d’agir sur sa pratique professionnelle.