Contribution recherchée

Atelier n� 12 : Le sujet : de l’éthique et des activités culturelles

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Titre Les activités culturelles et l’intervention de professionnels à la PJJ
Auteur(s) RICAUD Jean-Luc

Texte
Les professionnels éducatifs de la protection judiciaire de la jeunesse doivent-ils intervenir seuls ou faire appel à des techniciens (écrivains, musiciens, etc.) pour réaliser des activités culturelles avec les jeunes ?
C’est dans l’élaboration du projet que toutes ces questions doivent être posées en fonction de ses appétits, de son savoir-faire et de l’opportunité de faire intervenir un professionnel qui amène une autre dimension au projet et renvoie l’image d’un métier, « il y a donc des gens dont c’est le métier », d’un mode de communication organisé, qui par sa présence peut induire chez les participants un sentiment de valorisation par le constat de cette présence.
J’ai travaillé pendant plusieurs années comme éducateur dans une structure « classe ouverte » sur la question de re scolarisation de jeunes marginalisés en rupture totale scolaire et ayant moins de seize ans. Cette structure partenariale (PJJ, Éducation nationale, mairie de Montpellier) accueillait au quotidien une huitaine d’adolescents filles et garçons souvent revêches à l’idée de scolarité et pour lesquels il fallait une autre façon d’apprendre, suffisamment attractive et cadrante à la fois. Les contenus pédagogiques étaient élaborés en fonction de projets mobilisateurs tant sur le plan sportif, culturel et scolaire. De nombreux témoignages écrits ou filmés ont été réalisés dans le cadre des ateliers.
Pour les ateliers d’écriture, l’animation a toujours été confiée à des professionnels, ateliers co-encadrés par un ou des membres de l’équipe. Il s’agissait chaque fois d’une rencontre provoquée et d’une envie commune : essayer une aventure, que ce soit Michelle Reverbel, Mikaël Gluck, Emmanuel Darley, Luc Tartar, Alain Bellet et quelques autres, tous ont une pratique professionnelle et publient à compte d’éditeur (romans policiers, théâtre, livres pour les jeunes etc.). L’objectif était d’amener les jeunes à l’idée de l’écriture, à imaginer qu’ils pouvaient être lus et de les apprivoiser.