Contribution recherchée

Atelier n� 5 : Problématiques institutionnelles et dispositifs innovants

Titre Les effets de l’économie de marché et de la privatisation sur les stratégies de formation professionnelle continue dans les entreprises algériennes
Auteur(s) LAYEB Rabah / BOUABDALLAH Mohamed

Texte
Le passage à l’économie de marché a induit l’émergence d’un marché de travail régulé par la loi de l’offre et de la demande et par les qualifications, il a induit également des transformations profondes qui ont affecté de manière déterminante le statut du travail. La mobilité professionnelle et la flexibilité, principales caractéristiques du marché du travail en économie de marché, amènent à repenser de manière fondamentale les approches classiques de la qualification initiale et les mécanismes d’adaptation permanente à l’évolution des besoins du marché. Dans cette perspective, la formation professionnelle continue, comme moyen de redressement ou d’expansion de l’entreprise, devient un véritable enjeu de société, voire une condition de sa survie. La qualification conditionne de plus en plus l’employabilité des individus et au niveau macro-économique la compétitivité des économies nationales.
Dans cette contribution, et à travers une enquête menée dans une entreprise de sidérurgie, nous avons tenté de saisir la problématique actuelle de la formation continue, son cadre juridique et réglementaire, sa place dans le système national de formation professionnelle, son rôle dans l’anticipation des développements technologiques et les changements sociaux, les stratégies développées pour améliorer l’employabilité de la ressource humaine.
Les premiers résultats obtenus font apparaître l’absence d’une définition claire et complète du champ d’intervention de la formation continue, ses objectifs, les populations concernées et les articulations fonctionnelles entre les différentes structures chargées de la mise en oeuvre des stratégies et les moyens assurant son développement. Dans presque toutes les entreprises visitées des plans et des budgets de formation sont régulièrement produits et réalisés, sans aucune stratégie donnée de redressement ou d’expansion de l’entreprise, et à aucune politique précise de valorisation et d’acquisition de nouvelles compétences.