La désaffection des cursus de formation scientifique suscite depuis quelques années en France une vive inquiétude (Ourisson, 2002 ; Porchet, 2002). Peu d’études ont été réalisées sur les attitudes des jeunes envers les sciences (Boy, 2002 ; Postel-Vinay, 2002) comparativement aux pays anglo-saxons. D’après Reid et Skyabina (2002), les attitudes des élèves envers les sciences constituent un bon prédicteur de l’intention de s’engager dans des études scientifiques.
L’exposition « Femmes en maths… pourquoi pas vous ? », réalisée en 2001 par l’association Femmes et mathématiques, présentée dans les collèges, lycées, universités et IUFM a été accompagnée d’un questionnaire pour mieux connaître les représentations et les perceptions des mathématiques.
Le questionnaire (33 questions) vise à mettre en évidence des indicateurs tels que l’image des mathématiques dans la société, l’image de la communauté scientifique, la perception de l’utilité des sciences pour le futur (vie quotidienne ou carrières scientifiques) et des indicateurs relatifs aux mathématiques : l’intérêt pour leur étude, la difficulté à les étudier. Les 216 élèves dont 110 filles (51,2 %) et 105 garçons (48,8 %) proviennent d’établissements localisés aux 4 coins de France.
Parmi les résultats en collège, on constate que les mathématiques étudiées à l’école sont plutôt jugées positivement car globalement utiles dans la vie quotidienne et dans de nombreux domaines comme l’économie, les finances. Par contre, les débouchés des études en mathématiques semblent mal connus ou peu attractifs.
Ce ne sont donc pas les mathématiques, en tant que matière à étudier, qui rebutent le plus les élèves mais plutôt les débouchés liés aux études en mathématiques. Cette enquête montre combien informer le plus tôt possible les élèves sur les perspectives des études en mathématiques favorisera des vocations vers des formations dans cette discipline et en sciences.