Le dispositif analysé a pour cadre la formation initiale dans les Hautes Écoles en Belgique francophone. Ces dernières sont organisées sur la base d’un modèle scolaire et ont des finalités qui sont à la fois académiques et professionnalisantes. Dans ce contexte, en 2002, nous avons implémenté une plate-forme orientée vers l’apprentissage collaboratif en nous basant sur une dynamique de transition ». En 2003, des enseignants d’autres HE nous rejoignent progressivement dans ce projet.
Dans un cadre qui semble a priori inapproprié à l’utilisation des plate-formes de FOAD, quelles sont les raisons de cet engouement et que font les étudiants de ce nouvel outil ? Une analyse articulée du modèle de la théorie de l’activité d’Engelström nous permet dans un premier temps d’observer et ensuite d’analyser les usages des différents acteurs. Au niveau des étudiants, une première enquête nous montre de manière déclarative que les étudiants positionnent en premier lieu, la permanence d’accès dans le temps et dans l’espace des contenus abordés en présentiel, ainsi que l’accès à des tâches d’évaluation formative en ligne. Une analyse plus objective mais de premier niveau des connexions aux activités proposées confirment l’accès prioritaire aux ressources même dans des tâches à forte composante collaborative ainsi qu’aux activités d’évaluation. Au niveau des enseignants, un premier relevé des activités proposées nous montrent que ces dernières restent majoritairement transmissives, et/ou informatives ainsi la mise à disposition de documents complémentaires, d’exercices, de corrigés, reste l’usage le plus fréquent. Néanmoins la présence d’activités collaboratives est, proportionnellement, en très nette augmentation depuis 2004.