L’enseignement brésilien, dans les débats actuels sur l’inclusion, se trouve fréquemment face au défi de trouver des solutions qui ne répondent pas seulement à la question de l’accès, mais aussi à celles de la permanence et de la continuité des élèves dans des écoles ordinaires dès l’enseignement primaire et ce jusqu’au supérieur. Diverses écoles publiques et privées ont déjà entrepris des actions dans ce sens, lorsqu’elles proposent des changements dans leur organisation pédagogique de façon à reconnaître et à valoriser les différences, sans discriminer les élèves ni conduire à la ségrégation. Notre Constitution, depuis 1998, assure le droit à l’éducation scolaire pour tous nos élèves, sans exclusions ou limitations liées au genre, à la couleur, à la croyance religieuse ou aux handicaps.
Nous trouvons dans nos recherches à la faculté d’éducation de l’université de Campinas UNICAMP/SP quelques points controversés qui entourent cette situation de changement, face à des innovations proposées par des politiques éducationnelles et des pratiques scolaires présentes dans l’enseignement ordinaire et spécialisé. Il s’agit de faire valoir aussi le droit à l’éducation des personnes handicapées et renouveler dans certains de ses aspects la formation des enseignants. Malgré les résistances, on constate, aussi, que l’adhésion à l’inclusion ne cesse d’augmenter. À notre avis, outre le fait d’évaluer les arguments contraires et favorables aux politiques éducationnelles inclusives, il faut absolument discuter des aspects les plus polémiques et contestés, comme la complexe relation entre l’égalité et la différence, aspects qui déterminent l’élaboration des politiques ainsi que toutes les initiatives visant la transformation des écoles, pour qu’elles s’adaptent aux principes d’une éducation pour tous.