Les publications sur les pratiques professionnelles d’accompagnement font apparaître l’accompagnement de fin de vie comme le prototype d’un accompagnement, mais une pratique épurée. La recherche a consisté à comprendre pourquoi circule cette conception et comment cet accompagnement était vécu par les professionnels de la santé, quelle configuration psychique et quels comportements ils mettaient en place pour tenir dans cette pratique au quotidien : quels étayages ils se donnent pour pouvoir agir professionnellement dans des situations si dramatiques.
Une série d’entretiens cliniques a été réalisée et traitée par analyse de contenus. Cette communication s’attachera à présenter les résultats de cette enquête en faisant le lien toujours difficultueux entre ce type d’accompagnement professionnel et ce que l’on sait par ailleurs de la relation éducative. Qui apprend quoi ? Quelle place pour les savoirs ? Et quels types de savoirs se construisent dans cette relation ? Quelle évaluation en continue fait le professionnel accompagnateur ? Comment l’angoisse de sa propre mort peut-elle interférer et pousser ou non à des positions de protection ?