Même si les nouvelles générations entrent sur le marché de l’emploi avec une formation qui répond mieux aux exigences du moment, l’évolution de plus en plus rapide des technologies et le changement rapide des techniques et du savoir-faire, la rend désuète à court terme (Marchand, 1998). Dans la perspective d’une formation tout au long de la vie, le recours aux TIC semble apporter une contribution de taille. Ces dernières offrent des possibilités telles que l’individualisation de l’apprentissage, l’accessibilité des connaissances, l’ouverture de la formation à un public nouveau et plus nombreux malgré les distances de toutes natures. Mais leur usage a induit de nouvelles situations pédagogiques et a modifié la situation frontale de l’enseignement.
Dans cette perspective de nombreux auteurs soutiennent que les apprenants doivent occuper une place importante dans le processus et doivent être responsabilisés. Ces exigences nécessitent la disponibilité, chez les apprenants, d’un certain nombre de compétences et d’habilités de haut niveau comme l’autonomie, l’attitude réflexive par rapport à l’ensemble du dispositif, ou la collaboration. Le manque et l’absence de ces caractéristiques sont à l’origine de l’échec de ce type de dispositifs. De nombreux auteurs considèrent le tuteur comme un élément capable de remédier à ces difficultés. Ceci pose la question du son rôle dans la résolution de certains problèmes tels que la perte de motivation, l’isolement et l’acquisition d’habiletés telles que le travail collaboratif ?
Cette contribution s’appuie sur deux formations à distance, l’une post graduée et l’autre initiale, afin de déterminer l’évolution des attitudes et des habiletés des apprenants à travers les différentes étapes de ces formations le tout afin d’évaluer, in fine, l’apport du tuteur dans cette évolution. Notre analyse des différentes étapes se basera sur un ensemble de traces d’un corpus constitué de communications synchrones en situation d’apprentissage et de documents de description des résultats obtenus.