Cette communication, issue d’une thèse en cours d’achèvement, questionne l’utilisation des NTIC dans la formation des futurs cadres de l’armée de terre. Depuis la fin du XIXe siècle, les TIC n’ont jamais cessé de se développer et ne laissent en aucun cas l’institution militaire indifférente. En ce début du XXIe siècle, l’homme consacre toujours autant d’intelligence, d’argent et de moyens de production, à forger des armes et les besoins militaires participent fortement au progrès de la recherche scientifique.
Notre hypothèse est qu’actuellement les énormes progrès technologiques influencent le système militaire de commandement et de contrôle. Les formations professionnelles s’orientent donc principalement vers l’utilisation des TIC. Sur le plan méthodologique, deux démarches ont été mises en œuvre dans cette recherche : une approche fondée sur l’analyse des pratiques professionnelles, et un dispositif d’enquête par questionnaire auprès d’établissements militaires de tous types (écoles, régiments). Le but est d’avoir une représentation, même partielle, de tous les établissements militaires concernés par le sujet. Les questions porteront sur les pratiques innovantes, les représentations du métier de militaire, les variables professionnelles (type de formation, statut, art militaire), les variables individuelles de sexe, âge, état civil.
Des premiers résultats, il ressort que les armes de demain ne modifieront pas les grands principes de la guerre énoncés, il y a plusieurs siècles, par Sun Zhu, Clausewitz ou Napoléon : connaissance de l’ennemi, connaissance du terrain, effet de surprise, concentration des forces et préparation logistique demeurent les cinq piliers de la pensée militaire. Les nouvelles armes vont simplement accélérer le temps, détruire plus rapidement et plus précisément ; c’est pour cela que les futurs chefs doivent êtres formés aux NTIC.