Contribution recherchée

Atelier n� 6 : Quels usages des TICe ?

Titre Environnement numérique pour l’éducation : les variables qui font la différence
Auteur(s) JAILLET Alain

Texte
Depuis 1999, l’université Louis Pasteur a engagé un programme de recherche sur la thématique des ENPE. Le premier objectif consistait à élaborer des solutions technologiques utilisant les fonctions de l’informatique, aussi bien en matière de gestion que de communication ou de diffusion de ressources pédagogiques. Trois environnements ont été élaborés en tenant compte des cibles. Ces dispositifs ont été conçus à des fins de recherche, ainsi l’ensemble des données est enregistré afin de pouvoir analyser les comportements et les mettre en rapport avec les performances d’apprentissage.
La base de recherche est constituée de 3 établissements primaires, 9 établissements secondaires, trois universités et l’école nationale d’administration, le tout sur une durée de 4 ans. Cela représente un effectif de 125 000 utilisateurs réels. Le volet présenté dans cette communication s’intéresse principalement aux caractéristiques individuelles des élèves et des enseignants. Il s’agit de repérer s’il y a un effet de genre par rapport aux usages des technologies. L’intérêt de cette approche concerne le suivi des cohortes. Ainsi, de la sixième à la troisième, de la seconde à la terminale, de la première année à la fin du cursus à l’université, les données traitées permettent d’étudier les rapports entre l’utilisation de l’ENPE et les variables étudiées.
Parmi tous les résultats, il apparaît que si le genre n’est pas une variable explicative quant aux usages, alors que dans tous les cas de figures les plus gros utilisateurs sont toujours ceux qui ont de bons résultats scolaires et ceux qui utilisent le moins sont ceux qui ont les moins bons résultats scolaires. Il semble donc que ces solutions techniques, au-delà des discours idéologiques et commerciaux qui les font vendre, ne participent pas de la réduction de la fracture numérique. Dans certains cas, on peut mettre en évidence que c’est même l’inverse, sur la durée, ceux qui ont de bons résultats scolaires sont ceux qui voient leur courbe augmenter ou se stabiliser tout au long de la scolarité. À l’inverse, les élèves faibles sont dans une spirale négative. Le différentiel entre les deux catégories augmente.