Contribution recherchée

Atelier n� 7 : Apprentissages, didactiques, pédagogies

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Titre Les traces écrites en sciences à l’école maternelle et au cours préparatoire : intérêts et limites pour la didactique des sciences
Auteur(s) VILLARD Évelyne / REGNIER Jean-Claude

Texte
Susciter la production d’écrits en sciences à l’école maternelle et au cours préparatoire de l’école primaire renvoie à deux séries d’objectifs : permettre aux élèves de découvrir le monde et se familiariser avec les langages écrits. Cette production s’inscrit dans une approche pédagogique respectueuse de la progressivité du développement pour des sujets non encore lisant ou écrivant de façon autonome. Le support technique sur lequel sont recueillies les traces est le cahier de sciences.
L’étude de notre objet est référée à un double cadre théorique : Didactique des sciences et didactique du français (INRP PROG Brigaudiot et al., 2000). Le passage d’une lecture ingénue à une lecture critique du monde passe par une démarche structurée en trois étapes : questionnement, investigation et institutionnalisation des savoirs. L’élève conceptualise le monde en produisant des représentations à l’aide de divers registres sémiotiques et symboles, en dessinant, en dictant des textes de plus en plus longs à l’adulte. Permettre aux jeunes enfants d’accéder progressivement à la compréhension et à la production d’écrits suppose de donner au cahier de sciences, le statut d’instrument de traitement de l’information et de communication. L’utilisation de formes d’écrit privilégiées s’impose.
La structuration des savoirs, leur mémorisation et leur évocation par les élèves dépendent d’un ensemble de choix didactiques et pédagogiques mis en lumière par nos recherches parmi lesquelles figurent les degrés d’iconicité et de personnalisation, l’utilisation conjointe des langages analogiques, mathématiques et textuels, la structuration globale du cahier personnel.
L’hypothèse qui guide nos travaux est que la production écrite avec des élèves de 3 à 6 ans, apprentis lecteurs et scripteurs, induit une conceptualisation en sciences en dépassant l’activité manipulatoire pour elle-même. Les traces constituent un objet pertinent de la didactique des sciences. De ce cadre théorique, leur analyse vise à faire ressortir leurs intérêts didactiques à côté de leurs limites.