Dans le contexte de la rénovation de la série STG, nous nous intéressons à l’implémentation de nouveaux savoirs empruntés à la psychologie sociale dans l’enseignement d’information et communication des classes de 1re. L’objectif affirmé de la rénovation des programmes est de former des jeunes qui vont poursuivre des études supérieures.
Notre étude prend place dans le cadre des travaux portant sur la transposition didactique. Initiés par Brousseau et Chevallard en didactique des mathématiques, ils ont été repris et développés au sein des didactiques d’autres disciplines. Nous souhaitons développer cette étude pour la transposition jusqu’alors inédite d’un savoir issu de la psychologie sociale dans l’enseignement secondaire. Nous analysons les savoirs intermédiaires produits dans les manuels scolaires à partir de deux questions : de quelle nature sont les ressources documentaires et quelles sont les activités proposées aux élèves en terme de complexité cognitive ?
Notre recherche porte sur le contenu des sept manuels édités en 2005 à l’occasion de la réforme. Une échelle permet de mesurer la validité scientifique des documents présents dans les ouvrages. Une grille d’analyse mesure la complexité cognitive des tâches scolaires proposées aux élèves.
Nos résultats permettent de rendre compte de la façon dont les différents manuels ont transposé les savoirs « savants » pour produire des savoirs scolaires. Nous montrons également comment les ouvrages témoignent de l’évolution de la « culture de filière » voulue par la réforme. Au-delà de l’étude didactique d’un phénomène relativement rare, les résultats obtenus sur l’arrivée de ce savoir nouveau dans l’enseignement secondaire permettront d’armer des outils de la recherche les formations initiales et continues et d’éclairer la réflexion et les pratiques des enseignants d’économie et gestion.