Le but principal de cette recherche est de faire remarquer que l’esprit de collaboration, les méthodes communes, ainsi que la mise en place d’un climat de confiance mutuelle et l’émergence de respect réciproque entre les deux acteurs éducatifs que sont la famille et la crèche, constituent des principes incontournables.
La recherche présentée tente de répondre à une question : « L’implication parentale, pendant l’éducation préscolaire, existe-t-elle et jusqu’à quel point doit-elle être considérée comme importante ? » En premier lieu, un questionnaire (P. Sharpe, 1990) a été soumis à 150 parents dans le but d'évaluer la consultation, la communication, le volontariat, l’apprentissage et la prise de décisions au cours de l’éducation préscolaire. En second lieu, on a choisi un autre questionnaire (Kelley <i>et al.</i>, 1986) afin d’évaluer le « climat scolaire » selon les relations entre enseignants et enfants, l’organisation spatiale, les pratiques pédagogiques, le rôle de la direction, l’attitude enfantine, la coopération avec la communauté locale et enfin la sécurité des édifices.
Les résultats montrent que la famille s’ouvre à l’interactivité des relations et que la crèche encourage, à travers des méthodes précises, l’évolution, le renforcement et le progrès de cette interactivité. Cette recherche prouve que les interactions pédagogiques qui visent l’évolution pluridimensionnelle de l’enfant se réalisent, tant dans le milieu familial qu’au sein de la crèche. Ces interactions pédagogiques ont lieu parallèlement et se produisent au sein d’une relation mutuelle entre les deux acteurs éducatifs. En finalité, le désir d’échanges d’expériences et d’idées semble le pivot d’une ouverture des esprits conduisant à un certain optimisme éducatif.