Les hésitations des candidats à entrer dans la démarche de VAE, le taux élevé d’évaporation dès le début du parcours autant que les taux d’échec à l’entretien avec le jury posent la question de savoir comment introduire une dynamique de la réussite dans un dispositif qui atteint aujourd’hui sa maturité. Cette question comporte également des enjeux économiques et sociaux importants.
Nous faisons l’hypothèse que cela passe essentiellement par le développement d’une capacité d’auto-positionnement et l’amélioration des outils de positionnement des candidats, notamment à distance. Ces deux changements seraient susceptibles de conforter le parcours dès son entrée, mais également d’inciter plus nettement les organismes « valideurs », notamment l’université, à modifier leur rapport aux savoirs issus de l’expérience.
Développée dans le cadre d’un projet FSE dans quatre universités, cette recherche vise à mieux connaître les attentes, les représentations et les attitudes des personnes chargées d’accueillir, accompagner et évaluer des candidats à la VAE afin de réaliser un double. Elle s’appuie sur la collecte de trois matériaux distincts : des entretiens avec les principaux acteurs de la démarche (accompagnateurs, membres de jury, candidats ayant validé leur parcours), des observations du déroulement des jurys et des enregistrements de l’entretien avec le jury.
Les résultats sont attendus dans les domaines :
- Pratique : amélioration de l’entrée dans la démarche (moment-clé) et de ses issues, par l’identification des outils susceptibles d’être construits et mobilisés pour faciliter la formalisation de l’expérience attendue ;
- Institutionnel : de nouvelles conceptions et un nouveau rapport des acteurs universitaires de la VAE vis-à-vis de la demande de validation et des savoirs qu’elle comporte ;
- Théorique : intégrer la pratique de l’auto-positionnement dans le champ des pratiques de l’analyse de l’activité (professionnelle).