Contribution recherchée

Atelier n� 14 : Nouveaux rapports aux savoirs ?

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Titre L’entrée dans l’écriture à l’école maternelle ; observation clinique des pratiques enseignantes
Auteur(s) ADELINE-FAUQUE Frédérique

Texte
C’est dans le cadre d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation effectuée sous la direction de Claudine Blanchard-Laville que s’inscrit ma contribution. Quelle est la place tenue par l’enseignant(e) dans l’espace d’enseignement de l’écriture ? C’est plus précisément au moment de l’entrée dans l’écriture que je tente d’analyser non seulement la place du corps de l’enseignant, mais également l’espace imaginaire qu’il ouvre à l’élève. Les situations d’apprentissages de l’écriture mises en place dès la maternelle se constituent, en effet, comme des moments cruciaux pour l’élève en tant qu’elles déterminent les premières bases de son rapport à l’écriture.
Les concepts psychanalytiques « d’espace transitionnel » (D. W. Winnicott), ceux « d’enveloppes psychiques » et de « Moi-peau » (D. Anzieu), ainsi que celui de « projection » (Sami-Ali) sont convoqués pour tenter de rendre compte de la manière dont l’enseignant, en situation de « survie narcissique » (C. Blanchard-Laville) dans sa classe, inscrit une empreinte singulière dans la topographie de l’espace d’enseignement. C’est à partir de l’analyse de l’enregistrement vidéoscopique de séquences pédagogiques, en même temps que de l’implication du chercheur tout au long du travail que se construit la recherche.
Les premiers résultats établissent, à la suite des travaux sur les pratiques enseignantes de C. Blanchard-Laville que des processus psychiques inconscients agissent à son insu le sujet enseignant. La recherche, encore en cours, montre comment l’espace didactique de l’écriture, compte tenu des enjeux spécifiques que celle-ci comporte, s’organise autour du corps de l’enseignant, médium permettant à l’élève d’articuler les échanges qui s’opèrent entre espace réel et espace imaginaire.