La plupart des scientifiques considèrent le développement surtout comme un produit des relations sociales, tandis que l’individu isolé, sans le vouloir, est passif, séparé et éloigné des autres.
Le but de cette recherche est d’étudier l’élève en maternelle qui s’isole près ou loin des autres (enseignants, camarades) momentanément dans la classe. En cherchant plus profondément des sources bibliographiques j’ai repéré des théories qui se réfèrent à l’isolement d’une manière positive tout en l’incluant dans les stades du développement.
L’observation participante dans des classes d’une école maternelle et les entretiens effectués avec les enseignants ont démontré que le petit enfant qui se socialise pour se développer, s’isole volontairement près ou loin des autres pendant certains moments pour des raisons très spécifiques : Travailler, réfléchir, accomplir une activité ; S’habituer à l’autre ; Observer l’autre et son travail ; Se reposer ; Jouer. Ces formes d’isolement ont une durée précise et ne constituent pas des comportements permanents ni des types d’enfants isolés.
Néanmoins, le comportement solitaire est considéré par certains enseignants comme un acte de résistance à l’institution scolaire et spécialement à l’objectif de socialisation. Ceux-ci interviennent souvent pour interrompre l’isolement de leurs élèves. Dans la suite de mes études j’envisage une recherche sur le développement et l’autonomie de l’élève à l’école maternelle par rapport à l’isolement volontaire tout en approfondissant les pratiques et les représentations des enseignants concernant cette question.