Contribution recherchée

Atelier n� 13 : Formations, pédagogies et didactiques : quelle histoire ?

Titre Impact des modèles d’infirmières de la fin du XIXe siècle sur la formation des infirmières françaises au cours du XXe siècle
Auteur(s) CARBUCCIA Hervé

Texte
Dans une recherche menée en méthode historique visant la rédaction d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation à l’université d’Aix-Marseille, nous nous interrogeons sur l’impact des deux modèles d’infirmières identifiés en France et en Angleterre à la fin du XIXe siècle, sur la formation des infirmières et des infirmiers français au cours du XXe siècle.
L’historique de la profession montre que du début de notre ère jusqu’à la fin de l’ancien régime, les soins infirmiers ont été prodigués par des hommes autant - et parfois plus que des femmes au sein des ordres soignants. À partir de la Révolution française, les soignants congréganistes ont été contestés par les représentants du peuple et une petite partie des médecins des hôpitaux publics français. Un processus de laïcisation, très tôt sous-tendu par un processus de féminisation, à été initié par le pouvoir en place pour aboutir en fin de XIXe siècle, au vote de lois laïcisant le corps infirmier français. Avec le médecin député Désiré Malgoire Bourneville, une stratégie de féminisation de ce corps, délibérément menée, a produit un modèle « d’infirmière française » contrastant avec le modèle anglais promu par Florence Nightingale dès 1860.
L’impact de ces modèles sur la formation des infirmières et infirmiers français au cours du travers l’évolution curriculaire des arrêtés fixant des « programmes » et les modalités de formation. En outre, l’apprentissage du genre social masculin/féminin sera étudié en référence au concept d’identification pour rendre intelligible le processus qui a favorisé l’émergence d’un genre professionnel infirmier en fin de XXe siècle.