L’approche traditionnelle de la formation est mise de plus en plus en débat entre les professionnels. La formation, en présentiel et à distance, fondée sur des matériaux fixes, élargie suivant une piste formative prédéterminée, laisse sa place aujourd’hui à une formation flexible. Celle-ci est réalisée à travers la socialisation des connaissances, issues de l’enjeu des compétences tangibles, véhiculées parmi les interactions entre pairs collaborant en réseaux et dans le réseau.
Les réflexions autour de la question principale : « Quels sont les éléments formatifs au sein de la communauté apprenante, en présentiel et en ligne ? » ont conduit à cette contribution. L’expérience fait référence aux formations des professeurs des lycées, en formation et en exercice, menées pendant les années 2000-2004 en Italie, dans les laboratoires didactiques d’économie de gestion (SILSIS-MI) et dans le guidage sur la formation technologique (INDIRE). On peut envisager que, dans la « communauté apprenante », s’engendre une spirale formative entre pairs, s’il y a : un but à atteindre (problème, projet) pour des petits groupes (4-5 membres) ; une alternance des séances en présentiel et en ligne, aménagées selon une complexité croissante ; un partage des décisions et des activités, exercées en responsabilité ; la réciprocité entre les contributeurs ; la transparence, à tous les niveaux, des choix effectués pour se rapprocher du but.
Au sein de la communauté apprenante le formateur, animateur du changement, se pose comme un facilitateur des interactions entre pairs et se charge de : donner une structure flexible à la communauté ; conduire des séances d’apprentissage répondant à une problématique et conduisant à la métacognition ; favoriser l’enjeu de la réciprocité entre pairs et la mutualisation des produits ; assurer la visibilité de la communauté entière ; garantir la transparence du système de rétroaction (évaluation et autoévaluation).