La signature des conventions liant les armées avec la CDIUFM (2003) et la CPU (2004) - faisant état de la formation des formateurs de la fonction publique (État, hospitalière et territoriale) - pose la question de l’identité professionnelle et de la singularité des métiers dans un environnement transfontalier.
Il est donc postulé qu’indépendamment de l’exercice des métiers, les préalables en éducation et en formation, liés aux processus d’acquisition de connaissances et aux procédures d’enseignement, constituent des invariants de la relation pédagogique.
Dans ce contexte théorique, l’URSEP a réalisé la conception et la conduite du premier séminaire des formateurs du ministère de la défense en 2005, ouvert à la fonction publique définie supra. Ils se sont intéressés au thème “apprendre par l’expérience” en développant 4 thématiques.
Le concept d’expérience - l’expérience vécue selon l’approche anglo-saxonne et l’expérience de la vie inspirée du Bildung allemande - interroge les effets de la transmission des savoirs acquis, la production singulière des savoirs par la personne et le sens social qu’elle leur donne.
Le séminaire a donc comporté deux phases :
- un séminaire décentralisé, en groupes régionaux mêlant les statuts ;
- une phase centralisée par thématique comprenant : la restitution des groupes ; l’apport théorique (enseignants chercheurs et praticiens) ; une discussion ouverte avec les auditeurs.
Ce dispositif, à visée humaniste, repose sur la comparaison en formation - inspirée de l’éducation comparée développée par Groux et Porchet (1997) - à la lumière du concept d’identité d’Hannoun (1997) qui écrème le sens social des savoirs produits. En 2007, les formateurs interrogeront leurs pratiques, les orientations conceptuelles et les valeurs qui les inspirent dans un accompagnement pédagogique, social ou politique.