Nos expériences en Haute école et en remédiation pédagogique universitaire et non universitaire dans le cadre de la formation relais nous ont amenée à nous interroger sur les facteurs de réussite ou d’échec en 1re année d’enseignement supérieur. Ont été rassemblés une série de concepts théoriques et redéfinies les notions d’intégration/affiliation dans l’enseignement supérieur, décrites comme l’élément indispensable du métier étudiant en interaction avec un projet et une vocation (Dubet, Bodson, Coulon, Romainville).
Après avoir introduit deux niveaux d’intégration, celui des pairs et celui de l’institution, nous avons développé des outils et des fonctionnements pédagogiques (contrat didactique, sentiment d’efficacité personnelle, stratégies d’apprentissage) pour faciliter l’intégration des étudiants, au travers d’un axe personnel, et au travers d’un axe socio-politique composé du cadre institutionnel. Notre façon d’enseigner au travers de cette nouvelle grille de lecture a été revue.
Les effets de ces démarches :
- dans l’enseignement en Haute école : l’intégration des étudiants de 1re année en grand groupe est facilitée. On constate un effet positif sur la motivation, sur l’interaction professeur-élèves, sur le sentiment d’appartenance à un groupe social et sur le taux de réussite. Les deux niveaux d’intégration sont indissociables pour favoriser la réussite. Des données ont été collectées par statistique et par enquête sur base d’un questionnaire d’évaluation pédagogique.
- dans notre activité en remédiation : développer des compétences individuelles et sociales permettant un choix d’études réfléchi est possible. Les effets de la formation, moins visibles directement en terme de réussite scolaire, montrent que les étudiants réinvestissent dans des études supérieures à 90 % (chiffres 2004/2005) en ayant appris le « métier d’étudiant » et en ayant vécu une intégration positive en formation.