Réinvestir nos recherches au profit de l’enseignement n’est pas une idée nouvelle. Dans son avis, le Conseil supérieur de l’éducation du Québec (1998) le recommandait aux universités à tous les cycles d’enseignement. Notre communication vise à décrire comment des activités de notre recherche subventionnée par le Ministère de l’éducation, s’imbriquent aux objectifs, aux stratégies d’enseignement et aux travaux évalués du cours « Planification de programmes en éducation des adultes ». Ce nouveau cours du diplôme d’études supérieures en andragogie combine des activités du devis d’une recherche sur la formation générale des adultes de l’Outaouais, les objets enseignés dans le cours, et les objectifs d’apprentissage des étudiants. Les étudiants de ce DESS sont déjà des formateurs au sein d’organismes variés (écoles de langues, services de formation, centres d’alphabétisation, de formation professionnelle ou de formation générale pour adultes). À l’intérieur du cours, ils ont le choix entre six alternatives pour le travail final, soit : analyse de besoins, élaboration d’un cours, recueil de facteurs de persévérance, description de l’encadrement ou production d’une comparaison entre les volets « jeunes » et « adultes » des programmes du ministère de l’éducation. Chaque alternative se donne pour objets les finalités du cours (acquérir des compétences en élaboration, implantation et évaluation de programmes) et celles de notre recherche (dresser l’état des lieux de la formation générale des adultes). De plus, l’offre d’alternatives tient compte des expertises et des besoins variés des apprenants (un principe andragogique), de l’objet du cours et des conditions d’élaboration d’un nouveau cours (Roegiers, 2003 ; Caffarella, 2002) où l’analyse de besoins est déterminante (Brien, 1992 ; Nadeau, 1988). Leurs travaux finaux, outre stimuler la poursuite jusqu’à la maîtrise (profil sans mémoire) en collaborant à une recherche in situ, nous procure des données utiles à notre recherche.