Alors que les dégâts liés aux surexpositions solaires, en particulier les cancers de la peau et les interventions de la cataracte, atteignent des niveaux records, des actions d’éducation dès le plus jeune âge sont fortement recommandées par l’Organisation mondiale de la santé et l’Académie de médecine.
Dans ce contexte, La main à la pâte (Académie des sciences, INRP, ENS) et l’association Sécurité Solaire (centre collaborateur de l’OMS) ont mis en place le programme d’éducation à la santé Vivre avec le Soleil. Destiné aux classes de cycle 3 de l’école primaire (CE2, CM1, CM2), il vise à sensibiliser les enfants aux risques liés aux surexpositions solaires et à modifier les comportements de ces enfants et de leur entourage (camarades, familles, éducateurs) en matière de protection solaire.
En s’appuyant sur les programmes de l’Éducation nationale, Vivre avec le Soleil articule investigation scientifique, éducation à la santé, maîtrise des langages, et éducation à la citoyenneté. Un module pédagogique clé en main, disponible gratuitement sur le site de La main à la pâte (www.inrp.fr/lamap) et édité chez Hatier, propose une progression articulée en quatre temps forts :
- prendre conscience des bienfaits du soleil pour notre santé, mais aussi de ses dangers ;
- comprendre comment varie l’intensité des rayons ultraviolets selon l’heure, la saison, le lieu, et la météo ; et reconnaître les situations à risques ;
- savoir protéger sa peau et ses yeux de façon efficace et adaptée ;
- devenir acteur de prévention auprès de son entourage.
Plusieurs scenarii sont proposés aux enseignants, leur permettant de moduler ce travail en fonction du temps disponible (entre 10 et 14 séances) et des connaissances préalables des élèves. Un papier sensible aux UV est distribué gratuitement aux classes impliquées dans le projet afin de leur permettre de mener les différentes expériences relatives à la mise en évidence des UV et à leurs variations ainsi que pour tester les différents moyens de protection.
Ce module pédagogique a été testé en 2004 auprès de 10 classes de métropole et d’outre mer, et mis en place dans plus de 300 classes en 2005.