En formation initiale, beaucoup d’occasions sont offertes pour comprendre comment travaille l’enseignant en formation : moments de stages, du mémoire professionnel, des ateliers d’analyse de pratiques…Notre propos est de caractériser cet « agir professionnel » et plus généralement les modalités d’intervention de l’enseignant concernant la dimension du sens ou de la motivation scolaire dans la construction des connaissances. Du point de vue de l’enseignant en formation, on peut se demander dans quelles conditions et par quels processus la rencontre entre savoirs construits au fil d’une histoire de vie et des savoirs nouveaux, en terme de statut épistémologique et social, peut conduire à un changement de posture, c’est-à-dire à la transformation de ces savoirs préalables du sujet.
À travers une situation de formation il s’agit de permettre aux enseignants de réfléchir aux notions de motivation et de sens et à ce qu’elles engagent de leur part, à titre individuel et professionnel. À partir d’un questionnaire, d’ateliers de travail et de discussion en groupe, on développera deux aspects : le premier s’attache aux représentations des stagiaires concernant ces questions ; le second aspect se focalise sur la disponibilité des modes d’intervention des enseignants dans leurs dimensions épistémologique, psychologique et pédagogique pour gérer les apprentissages en classe. Quels registres favorisent-ils ?
On peut déjà signaler que la formation didactique au métier d’enseignant devrait permettre de mobiliser facilement des savoirs sollicitant des registres de compréhension différents, ayant comme enjeu la disponibilité d’un registre de lecture et parallèlement des approches plus orientées vers la construction de savoirs opérationnels complémentaires d’un registre de maîtrise. Il y va du sens que l’on donne à la formation par rapport à la quotidienneté professionnelle.