Contribution recherchée

Atelier n� 8 : Comparons… Mobilité internationale

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Titre L’impact du processus de Bologne sur les institutions d’enseignement supérieur françaises et allemandes
Auteur(s) SERBANESCU-LESTRADE Karin

Texte
Cette contribution s’inscrit dans le travail de l’élaboration d’une thèse, qui a pour ambition d’identifier des changements apportés par le processus de Bologne dans les institutions d’enseignement supérieur, en France et en Allemagne. Le champ de la recherche est spécifiquement l’impact de la réforme dans les institutions de l’enseignement supérieur. Il s’agit de présenter les résultats de la recherche empirique. La méthodologie employée est l’analyse des entretiens semi-directifs, menés auprès des vice-présidents, et directeurs d’UFR dans deux universités de longue tradition académique (une en France et une en Allemagne), ainsi que dans un Institut universitaire de technologie (IUT) en France et une Fachhochschule (FH) en Allemagne.
En France et en Allemagne cette réforme est ressentie par les acteurs comme imposée par le haut. Ils sont attachés à l’ancien système. Leur première réaction est l’opposition. Ce phénomène peut être expliqué comme une opposition classique au changement, qui se définit par la sociologie de l’action organisée, développée par Crozier et Friedberg (1977). Dans la création de l’offre de formations inscrites dans les contrats quadriennaux en France et dans l’offre des universités en Allemagne, il y a la tendance à construire et à adopter des modèles communs. Mais dans cette logique, l’offre de formation se construit aussi sur trois processus d’isomorphisme des institutions étatiques identifiées par Di Maggio et Powell (1991) : coercitif, mimétique et normatif. Les résultats de l’enquête montrent que, en France, où il existe des diplômes équivalents, il y a des changements liés à la semestrialisation, à la nécessité de formations conjointes, de regroupement des équipes, etc. En Allemagne, cette réforme touche tout le système. La mise en place d'un diplôme final après 4 où 5 ans, suivi d’une éventuelle inscription en thèse (dans les universités traditionnelles) et d'un diplôme après 3 ans ou 3 ans et ½ avec un semestre de pratique professionnelle (dans les FH) montrent des efforts considérables dans la mise en place de la réforme. L’impact du processus de Bologne pourrait conduire à un changement de paradigme. Enfin, pour soutenir notre réflexion et alimenter le débat, nous voudrons partager, au sein de l’atelier, ces premiers résultats de notre enquête.