Ce travail fait partie d’une recherche participative INRP commencée à la rentrée 2005 après une année d’études prospectives. Il vise à déterminer les conditions de possibilité de la généralisation de l’EEDD souhaitée par le ministère. Il s’adosse et vient en complément du travail réalisé par les équipes du Muséum et de l’ENFA de Toulouse.
L’introduction et la généralisation de l’EEDD sont à l’origine de fait d’une modification importante du curriculum prescrit. C’est dans ce cadre théorique du curriculum que nous inscrivons nos réflexions qui visent à étudier le passage du prescrit au réel. Il s’agit plus précisément ici de nous intéresser à l’influence de l’appartenance disciplinaire sur l’identité professionnelle mais aussi personnelle et, au final, sur le rapport à l’EEDD présenté par différentes populations d’enseignants. En effet, ce type d’éducation implique le plus souvent des modalités collectives de travail dans une démarche de pluridisciplinarité. Dans quelle mesure le rapport à l’EEDD des enseignants de disciplines scientifiques et de sciences humaines est-il une aide ou un obstacle à la mise en place de ces démarches collectives ?
Nous présentons ici les résultats provisoires d’une enquête que nous avons menée auprès des PLC2 de sciences de la vie et de la Terre, sciences physiques et histoire-géographie des académies de Rouen, Amiens et Orléans-Tours. L’effet de contraste recherché doit permettre de caractériser ces identités personnelles et disciplinaires.