Contribution recherchée

Atelier n� 12 : Le sujet : de l’éthique et des activités culturelles

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Titre Le jeu dans l’éducation interculturelle. La recherche-action
Auteur(s) RIGA Vassiliki / PRINTZOU Maria

Texte
La diffusion de l’approche interculturelle est indispensable dans toutes les écoles, même dans les classes homogènes, puisque celles-ci réunissent des enfants et des professeurs d’origines différentes. Ainsi dans cette étude, la notion d’éducation interculturelle ne signifie pas seulement une rencontre de cultures nationales, mais aussi une rencontre de cultures individuelles. Il s’agit d’une procédure dynamique et non statique, interactive et interdépendante entre des personnes différentes, mais de même nationalité et classes sociales.
L’objectif principal de cette étude est d’apprécier le rôle du jeu dans la formation d’une conscience interculturelle en examinant et en analysant les opinions et les comportements des enfants, eu égard aux questions afférentes à l’éducation interculturelle. La méthode scientifique suivie au cours de cette étude est la recherche-action. Elle fut introduite pendant trois mois et de manière quotidienne dans la population de deux écoles maternelles publiques d’une île grecque.
Le recueil des données s’est appuyé sur le carnet de bord rassemblant les observations du chercheur-éducateur, sur des entretiens avec les enfants du groupe étudié et de l’équipe de contrôle au début et à la fin de l’étude, ainsi que sur l’organisation d’une série d’activités ludiques, lesquelles traitent des notions fondamentales de l’éducation interculturelle (connaissance de soi et acquisition d’une image de soi positive, adoption de l’identité du groupe, échange, interaction, collaboration, réciprocité / solidarité, reconnaissance des similitudes et des différences, tolérance et respect des différences, identification et action contre les stéréotypes).
L’analyse qualitative des données a dévoilé que l’approche de l’éducation interculturelle par l’intermédiaire du jeu a permis aux enfants d’aborder la différence non comme un obstacle inévitable à la communication, mais plutôt comme un stimulus pour se rapprocher l’un de l’autre. De plus, elle a confirmé les conclusions d’autres études qui soulignent que les connaissances que les enfants ont acquises concernant toutes sortes de différences divergent suivant leur environnement social et culturel. Enfin, l’environnement familial et d’une façon plus générale, le contexte social a constitué un obstacle au changement de l’attitude des enfants quant aux différences de race et de sexe.