Contribution recherchée

Atelier n� 12 : Le sujet : de l’éthique et des activités culturelles

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Titre Quelle estime de soi chez les élèves bons, moyens et en difficulté ?
Auteur(s) MALLET Marie-Anne

Texte
L’excellence et l’échec scolaires sont des réalités construites par le système éducatif mais ils se présentent souvent aux familles et aux enfants comme des mesures objectives et donc indiscutables. Il est donc important de comprendre ce que les élèves font de ces jugements en apparence sans appel.
Cette recherche porte sur les décalages possibles entre le statut attribué par l’institution scolaire et l’image de soi que se construisent les enfants en fin de scolarité primaire. Il montre que les élèves ne sont pas prisonniers des étiquettes posées sur eux, et que se montrer en décalage peut être une stratégie existentielle permettant aux enfants de sauver la face dans le milieu scolaire. De plus, ce travail alimente un autre débat, à savoir ce que représente, en tant que motivation à apprendre, la conscientisation, par l’élève de son niveau de réussite en mettant fin au mythe de la notation négative qui affecterait l’élève de façon positive.
J’ai ainsi tenté d’approfondir la notion d’image de soi chez des élèves de CM2, avec un zoom sur dix situations particulières qui répondent à chacun des cas de décalage envisageables. À travers une démarche quantitative (questionnaires), clinique (entretiens), puis analytique (dessins), j’ai analysé le sens que les élèves donnent aux événements scolaires et familiaux passés et présents, à partir desquels ils s’orientent et se définissent en tant que sujet-élèves. J’ai mis en évidence que ces auto-perceptions non conformes au statut scolaire sont évolutives et dépassent la simple représentation de l’enfant. Ces illusions sont en lien avec l’image de soi que se construit le jeune selon son parcours de vie et sont le témoignage de leur aptitude à réagir face à un statut imposé. Il semble ainsi important que les adultes qui participent à la construction de cette image de soi chez les enfants/élèves prennent conscience d’un certain nombre de mécanismes implicitement en jeu dans les transactions relationnelles scolaires.