Contribution recherchée

Atelier no 9 : Comment analyser et comprendre les situations didactiques ?

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Titre Vers une didactique de l'éducation à l'interculturalité et au développement durable : approches internationales .
Auteur(s) MEUNIER Olivier

Texte
Comment peut-on conceptualiser la notion de développement durable ? Peut-on la présenter comme une volonté universelle de réconcilier le local et le planétaire, la nature comme ressource et la nature comme système, le temps court des besoins immédiats et le temps long des générations ? Cette réflexion s'oriente vers la nécessité de relier l'interculturalité au développement durable, le respect de l'autre et le respect de l'environnement apparaissant intimement liés.
En nous basant sur les expériences actuelles ou passées de l'éducation à l'environnement et au développement durable dans l'enseignement primaire et secondaire de différents pays, quel bilan pouvons-nous établir des approches didactiques qui les sous-tendent ? Quelles sont celles qui pourraient intéresser les enseignants comme outils transdisciplinaires et praxéologiques ?
Comment transmettre ces connaissances transversales aux élèves afin qu'ils les assimilent en des pratiques citoyennes faites de savoir-faire, savoir-être et savoir participer ? L'analyse de problématiques des connaissances suivant une approche interculturelle permet de faire ressortir les diversités d'opinions, d'appréciations, de valeurs et de comportements et leur relativité dans le temps et dans l'espace.
L'élève est un être déterminé, vivant dans un environnement localisé, qui a des expériences et des représentations propres. Ne faudrait-il pas commencer par enseigner ce qui fait partie de son environnement quotidien afin qu'il se l'approprie, l'assimile et le comprenne de façon active ? L'objectif ne serait-il pas de rendre les élèves acteurs, capables de contribuer par leurs pratiques citoyennes et conscientes à l'édification d'un espace socialement souhaitable, économiquement et écologiquement durable? Ainsi, en partant du local ou du territoire d'appartenance et de ses problèmes spécifiques, ne serait-il pas plus aisé par la suite de le relier aux autres espaces socioculturels dans une perspective comparatiste et interculturelle, et enfin à l'espace-monde où le développement durable prend vraiment sens ?
Enfin, pourrons-nous élaborer une didactique qui permette de mieux relier les singularités territoriales à l'universel et les savoirs «savants» aux savoirs «populaires» ou «traditionnels», tout en mettant en dialectique interculturalité et développement durable ?