Contribution recherchée

Atelier no 2 : A l'ère de l'Europe et de la mondialisation, quelles initiatives institutionnelles et/ou quelles initiatives d'acteurs ?

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Titre Réflexions sur un Proposition d'Education Non Formelle dans l'Education et dans le Développement des Enfants et des Adolescents dans la Périphérie de São Paulo
Auteur(s) SIQUEIRA CASTANHO Marisa Irene

Texte
Ce travail vise à provoquer une réflexion sur les limites et les possibilités de propositions d'éducation non-formelle, tenant compte du besoin de discuter cette conception. Pour ce faire, on a choisi comme objet d'étude une proposition née de l'union entre un institut maintenu par une usine de montage de voitures, une association d'habitants locaux et une université, qui s'est organisée autour d'actions collectives, d'éducation continue et complémentaire à l'école, pour s'occuper de 240 enfants et adolescents entre 7 et 14 ans, dans un espace appelé Projet Compagnons de l'Enfant, dans la communauté de Heli6polis, le plus grand bidonville de Sào Paulo, dont l'ambiance est marquée par des indices expressifs d'exclusion sociale, de chômage ou sous-emploi, de violence et par les possibilités précaires d'accéder à des équipements de loisir, de santé et de culture.
La participation de l'université, considérée comme détentrice des connaissances, crée un contrepoint avec les carences de la communauté, face au cadre de développement de la grande métropole, dont les transformations sociales, politiques et culturelles ,qui résultent du procès de globalisation dans l'économie, dans la production et dans la communication de la connaissance, créent un haut degré de compétition et par conséquent une demande d'éducation.
L'objectif est de présenter les formes et les manifestations de cette demande d'éducation :  comme une stratégie de lutte que les individus s'approprient en vue de transformer l'exclusion en inclusion; réfléchir spécifiquement sur l'impact des actions dans la formation d'un "nouvel" éducateur qui, étant membre de la communauté, est soumis aux mêmes conditions qui devront être surmontées, vers le développement souhaité.
Presque deux ans après l'implantation de la proposition, il est possible de percevoir, dans la parole et les actions des leaders de la communauté, des éducateurs locaux, des enfants et adolescents, et des familles, les différentes formes de revendication et d'appropriation de la connaissance, comme autant de stratégies d'auto-affirmation: c'est abri, sécurité, alimentation et aide pour les devoirs à l'école pour les parents; c'est espace de développement de la citoyenneté, (et l'université se trouve éloignée des réels besoins du groupe), pour les éducateurs locaux; c'est condition de pouvoir pour les leaders de la communauté; c'est espace de jeux pour les enfants.
Ces conceptions créent un contraste avec les visions stéréotypées et les actions des professeurs et étudiants de l'université réglées par un savoir présumé. Le défi est de développer des plans d'action à l'intérieur du projet, qui encouragent la confiance mutuelle, l'orientation positive, l'accord sur les buts et l'équilibre grandissant de pouvoirs entre les individus impliqués, qui cassent les résistances dérivées des sentiments négatifs de l'échec soutenues par les présupposés qui contiennent de façon implicite l'exclusion et l'inégalité.