INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 10 : De nouvelles formes d'évaluation (validation des acquis) vont-elles renouveler les cursus universitaires ?

Titre	La validation des acquis de l'expérience : obstacles, résistances et enjeux
Auteur(s)	PRESSE Marie-Christine

Texte
Un constat de départ a été élaboré grâce a l'analyse de parcours de candidats en difficulté dans le processus VAP (Validation des acquis professionnels). Si l'expérience permet de s'approprier des connaissances, si elle développe des capacités d'adaptation aux situations, rarement prises en compte dans les référentiels de diplômes, elle ne fournit pas, en soi, la capacité à analyser les savoirs acquis et encore moins la capacité à les formaliser. En effet, on pourrait partir du principe qu'il est impossible d'ignorer ce que l'on fait et ce que l'on sait puisqu'on le fait et qu'à partir de là tout est facilement verbalisable. Cependant, on peut au moins repérer trois types de distorsion dans l'oralisation de ses pratiques professionnelles (Lacoste 2000) (Clot 1999) ( Bourdieu 1982), au sein d'une situation relativement prescriptive: · la distance qui existe entre ce que l'on dit que l'on fait et ce que l'on fait, · la seconde relève de la visibilité des savoirs: ceux qui sont reconnus dans cette procédure sont ceux qui sont objectivés. (Lahire 1998) · La troisième relève de la situation même de l'entretien (Goffman 1974) . Si donc maîtriser l'entretien semble un incontournable des fonctions d'accompagnateurs de la VAE (validation des acquis de l'expérience), d'autres questions se posent car se jouent les questions de pouvoir et de valeurs. Des entretiens conduits auprès de formateurs permettent d'identifier un certain nombre de questions, auquel la recherche tente d'apporter des éléments de réponse. Tous les formateurs sont ils prêts à oeuvrer dans des dispositifs de certification alors qu'ils dispensent des formations qui conduisent à ces mêmes certifications? Cette double fonction: - est source de tension: perte de légitimité d'un côté, nouvelle légitimité de l'autre, source de résistance chez des formateurs. (FEUTRIE 2003) - est source d'interrogation. Se pose la question de l'équité entre une personne qui fait un effort de formation et celui qui obtiendrait le diplôme plus facilement. - nécessite de se positionner. Vise-t-on la promotion sociale, la reconnaissance de l'expérience comme activité formatrice ou le contrôle de l'accès à la certification ? (LENOIR-2003) -interroge les dispositifs mis en oeuvre par les formateurs eux-mêmes, pour accompagner la démarche des candidats. D'autres questions concernent donc les formateurs eux-mêmes et le rapport entre expérience professionnelle et langage. La recherche actuelle porte simultanément sur un travail conduit avec des formateurs en Maitrise des savoirs de base pour permettre aux stagiaires de s'engager dans le processus VAE (construction d'un dispositif) et sur la mise en oeuvre de la VAE dans les universités.

Texte

Un constat de départ a été élaboré grâce a l'analyse de parcours de candidats en difficulté dans le processus VAP (Validation des acquis professionnels).
Si l'expérience permet de s'approprier des connaissances, si elle développe des capacités d'adaptation aux situations, rarement prises en compte dans les référentiels de diplômes, elle ne fournit pas, en soi, la capacité à analyser les savoirs acquis et encore moins la capacité à les formaliser.
En effet, on pourrait partir du principe qu'il est impossible d'ignorer ce que l'on fait et ce que l'on sait puisqu'on le fait et qu'à partir de là tout est facilement verbalisable. Cependant, on peut au moins repérer trois types de distorsion dans l'oralisation de ses pratiques professionnelles (Lacoste 2000) (Clot 1999) ( Bourdieu 1982), au sein d'une situation relativement prescriptive:
· la distance qui existe entre ce que l'on dit que l'on fait et ce que l'on fait,
· la seconde relève de la visibilité des savoirs: ceux qui sont reconnus dans cette procédure sont ceux qui sont objectivés. (Lahire 1998)
· La troisième relève de la situation même de l'entretien (Goffman 1974) .
Si donc maîtriser l'entretien semble un incontournable des fonctions d'accompagnateurs de la VAE (validation des acquis de l'expérience), d'autres questions se posent car se jouent les questions de pouvoir et de valeurs.
Des entretiens conduits auprès de formateurs permettent d'identifier un certain nombre de questions, auquel la recherche tente d'apporter des éléments de réponse.
Tous les formateurs sont ils prêts à oeuvrer dans des dispositifs de certification alors qu'ils dispensent des formations qui conduisent à ces mêmes certifications?
Cette double fonction:
- est source de tension: perte de légitimité d'un côté, nouvelle légitimité de l'autre, source de résistance chez des formateurs. (FEUTRIE 2003)
- est source d'interrogation. Se pose la question de l'équité entre une personne qui fait un effort de formation et celui qui obtiendrait le diplôme plus facilement.
- nécessite de se positionner. Vise-t-on la promotion sociale, la reconnaissance de l'expérience comme activité formatrice ou le contrôle de l'accès à la certification ? (LENOIR-2003)
-interroge les dispositifs mis en oeuvre par les formateurs eux-mêmes, pour accompagner la démarche des candidats.
D'autres questions concernent donc les formateurs eux-mêmes et le rapport entre expérience professionnelle et langage.
La recherche actuelle porte simultanément sur un travail conduit avec des formateurs en Maitrise des savoirs de base pour permettre aux stagiaires de s'engager dans le processus VAE (construction d'un dispositif) et sur la mise en oeuvre de la VAE dans les universités.