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Contribution recherchée

Atelier no 14 : En quoi la "maîtrise" de l'information est-elle au service de la connaissance ?

Titre	Les documentalistes face aux NTIC : identité et professionnalité
Auteur(s)	PIREYRE Laetitia

Texte
Plus récemment, les nouvelles technologies se sont imposées comme les outils d'innovation permettant de développer l'autonomie des élèves et ont fait irruption dans les classes et au CDI (Baron, Bruillard, 1996). La modification du mode d'accès et du support de l'information amène une évolution de la forme et du fonds du métier de documentaliste (G. Pouzard, rapport de l'éducation nationale, 2000). Cette évolution est-elle susceptible d'amener les documentalistes à se regrouper autour d'une professionnalité commune ? Dans quelle mesure les usages faits des NTIC sont-ils facteurs de clivage identitaire ? Dans quelle mesure sont-ils outils de construction d'une communauté ? Les usages des NTIC dans les pratiques professionnelles des documentalistes sont de deux types : d'une part, l'informatique et le multimédia s'insèrent comme de nouveaux outils de travail dans l'exercice quotidien des documentalistes qu'il s'agisse de la gestion du fonds documentaire ou de la formation des élèves à la recherche documentaire. D'autre part, Internet représente un moyen de communication qui peut amener l'exercice du métier vers le travail en réseau. Ces deux types de pratiques semblent jouer, chacun, un rôle différent sur les professionnalités des documentalistes. A été mise en place une étude empirique effectuée via des observations et entretiens menés au sein de deux établissements scolaires contrastés, la diffusion de questionnaires auprès d'un public particulier (les documentalistes membres de la liste de diffusion Cdidoc) et l'analyse des traces de cette même liste sur une durée d'un mois. Les NTIC sont, majoritairement, apparues comme totalement intégrées dans les habitudes de travail des documentalistes interrogés et il existe un consensus sur la positivité de leurs apports. En effet, les usages faits de ces outils sont logiquement dirigés par les conceptions de leurs utilisateurs et, encore, soumis à une dualité entre bibliothéconomie et pédagogie. Les NTIC interviennent, donc, bien comme un élément révélateur voir "accélérateur" des clivages et des différences de conceptions liées à la définition du métier. L'usage de l'outil de communication que représente la liste de diffusion permet-il le regroupement identitaire ? Le constat effectué par cette étude est que la participation à cette liste permet aux documentalistes de tout âge et de toute formation de travailler en réseau en multipliant les informations, en partageant des pratiques et en résolvant les difficultés liées à l'exercice du métier et, de ce fait, de développer un sentiment d'appartenance à une communauté. Toutefois, cette communauté virtuelle, pouvant être considérée comme une communauté de pratique, ne marque pas un réel regroupement identitaire autour d'une conception unique du métier. Se pose, alors, la question de la place de cette communauté de pratique au sein du corps des documentalistes. Ces résultats nous conduisent à nous demander si les pratiques des NTIC n'apparaissent pas, aujourd'hui, comme un obstacle supplémentaire à un regroupement identitaire en ce qu'elles agissent comme renfort des professionnalités existantes.

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Plus récemment, les nouvelles technologies se sont imposées comme les outils d'innovation permettant de développer l'autonomie des élèves et ont fait irruption dans les classes et au CDI (Baron, Bruillard, 1996). La modification du mode d'accès et du support de l'information amène une évolution de la forme et du fonds du métier de documentaliste (G. Pouzard, rapport de l'éducation nationale, 2000). Cette évolution est-elle susceptible d'amener les documentalistes à se regrouper autour d'une professionnalité commune ? Dans quelle mesure les usages faits des NTIC sont-ils facteurs de clivage identitaire ? Dans quelle mesure sont-ils outils de construction d'une communauté ?
Les usages des NTIC dans les pratiques professionnelles des documentalistes sont de deux types : d'une part, l'informatique et le multimédia s'insèrent comme de nouveaux outils de travail dans l'exercice quotidien des documentalistes qu'il s'agisse de la gestion du fonds documentaire ou de la formation des élèves à la recherche documentaire. D'autre part, Internet représente un moyen de communication qui peut amener l'exercice du métier vers le travail en réseau. Ces deux types de pratiques semblent jouer, chacun, un rôle différent sur les professionnalités des documentalistes.
A été mise en place une étude empirique effectuée via des observations et entretiens menés au sein de deux établissements scolaires contrastés, la diffusion de questionnaires auprès d'un public particulier (les documentalistes membres de la liste de diffusion Cdidoc) et l'analyse des traces de cette même liste sur une durée d'un mois.
Les NTIC sont, majoritairement, apparues comme totalement intégrées dans les habitudes de travail des documentalistes interrogés et il existe un consensus sur la positivité de leurs apports. En effet, les usages faits de ces outils sont logiquement dirigés par les conceptions de leurs utilisateurs et, encore, soumis à une dualité entre bibliothéconomie et pédagogie.
Les NTIC interviennent, donc, bien comme un élément révélateur voir "accélérateur" des clivages et des différences de conceptions liées à la définition du métier. L'usage de l'outil de communication que représente la liste de diffusion permet-il le regroupement identitaire ? Le constat effectué par cette étude est que la participation à cette liste permet aux documentalistes de tout âge et de toute formation de travailler en réseau en multipliant les informations, en partageant des pratiques et en résolvant les difficultés liées à l'exercice du métier et, de ce fait, de développer un sentiment d'appartenance à une communauté.
Toutefois, cette communauté virtuelle, pouvant être considérée comme une communauté de pratique, ne marque pas un réel regroupement identitaire autour d'une conception unique du métier.
Se pose, alors, la question de la place de cette communauté de pratique au sein du corps des documentalistes. Ces résultats nous conduisent à nous demander si les pratiques des NTIC n'apparaissent pas, aujourd'hui, comme un obstacle supplémentaire à un regroupement identitaire en ce qu'elles agissent comme renfort des professionnalités existantes.