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Contribution recherchée

Atelier no 6 : Quelles formations pour des adultes qui auront à éduquer demain ?

Titre	Repérer l'absence de lien entre les connaissances: exemple de la forêt et de la garrigue chez les PE stagiaires.
Auteur(s)	FOSSATI Jacques / REYNAUD Christian

Texte
Nous avons constaté chez les professeurs des écoles stagiaires des difficultés à concevoir l'histoire d'un paysage. Ils ne mettaient pas en relation la garrigue et la forêt : le concept de dynamique de la végétation n'était pas construit. Comment expliquer cette absence de relation ? Par un manque de connaissances sur ces deux milieux ou à cause d'obstacles à la construction du concept de dynamique de la végétation ? Le recueil de conceptions sur la forêt et la garrigue a été mené chez 36 stagiaires professeurs des écoles et 33 élèves de cours moyen dont 17 élèves ayant travaillé sur la garrigue. Sans vouloir induire la notion de succession végétale, il leur a été demandé : «Par deux dessins éventuellement annotés, décrivez la forêt puis la garrigue». Nous avons recherché dans les productions la présence d'indices liés à la dynamique de la végétation. Nous avons identifié trois obstacles chez les stagiaires et les élèves. - Le premier est dû aux sens commun et social. La forêt est formée de grands arbres de même taille, rien ne permet de penser sa régénération. La garrigue est présentée comme des broussailles éparses. L'homme en est absent. Les stagiaires ont oublié l'origine et les rôles de ce milieu, contrairement aux élèves ayant travaillé sur la garrigue. - Le deuxième obstacle est épistémologique. Il tient à la difficulté d'établir des liens pour penser les successions végétales qui se déroulent à une échelle de temps faisant apparaître ces écosystèmes comme stables. - Le troisième obstacle est didactique. Ces écosystèmes sont souvent choisis comme exemples et abordés sans lien avec les autres écosystèmes. Les connaissances se trouvent découpées en leçons ou éclatées entre disciplines. Ces conceptions ne permettent pas de comprendre ces deux milieux comme des stades de la dynamique de la végétation. Il est donc difficile de comprendre le paysage présent et d'imaginer son devenir possible, problème au coeur de nombreux débats actuels sur l'aménagement du territoire et que l'éducation à l'environnement se doit d'aborder. Repérer l'absence du concept de dynamique nous a permis de construire un dispositif par résolution de problème mettant en jeu ces deux écosystèmes. Il nous semble donc pertinent de s'interroger sur la construction des liens qui permettent de rendre fonctionnelles les connaissances pour résoudre des problèmes.

Texte

Nous avons constaté chez les professeurs des écoles stagiaires des difficultés à concevoir l'histoire d'un paysage. Ils ne mettaient pas en relation la garrigue et la forêt : le concept de dynamique de la végétation n'était pas construit. Comment expliquer cette absence de relation ? Par un manque de connaissances sur ces deux milieux ou à cause d'obstacles à la construction du concept de dynamique de la végétation ?
Le recueil de conceptions sur la forêt et la garrigue a été mené chez 36 stagiaires professeurs des écoles et 33 élèves de cours moyen dont 17 élèves ayant travaillé sur la garrigue. Sans vouloir induire la notion de succession végétale, il leur a été demandé : «Par deux dessins éventuellement annotés, décrivez la forêt puis la garrigue». Nous avons recherché dans les productions la présence d'indices liés à la dynamique de la végétation.
Nous avons identifié trois obstacles chez les stagiaires et les élèves.
- Le premier est dû aux sens commun et social. La forêt est formée de grands arbres de même taille, rien ne permet de penser sa régénération. La garrigue est présentée comme des broussailles éparses. L'homme en est absent. Les stagiaires ont oublié l'origine et les rôles de ce milieu, contrairement aux élèves ayant travaillé sur la garrigue.
- Le deuxième obstacle est épistémologique. Il tient à la difficulté d'établir des liens pour penser les successions végétales qui se déroulent à une échelle de temps faisant apparaître ces écosystèmes comme stables.
- Le troisième obstacle est didactique. Ces écosystèmes sont souvent choisis comme exemples et abordés sans lien avec les autres écosystèmes. Les connaissances se trouvent découpées en leçons ou éclatées entre disciplines.
Ces conceptions ne permettent pas de comprendre ces deux milieux comme des stades de la dynamique de la végétation. Il est donc difficile de comprendre le paysage présent et d'imaginer son devenir possible, problème au coeur de nombreux débats actuels sur l'aménagement du territoire et que l'éducation à l'environnement se doit d'aborder. Repérer l'absence du concept de dynamique nous a permis de construire un dispositif par résolution de problème mettant en jeu ces deux écosystèmes. Il nous semble donc pertinent de s'interroger sur la construction des liens qui permettent de rendre fonctionnelles les connaissances pour résoudre des problèmes.