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Contribution recherchée

Atelier no 5 : Vers une culture du débat. Citoyenneté et démocratie.

Titre	Pour une nouvelle philosophie de l'Education Physique et Sportive
Auteur(s)	QUEVAL Isabelle

Texte
La présente contribution s'offre en lien avec la demi-journée thématique : «Activités physiques et éducation». Le point de départ en est le constat peu satisfaisant du statut actuel de l'EPS (faible volume horaire, faible crédibilité, finalités brouillées) et l'idée que ce statut pâtit de deux pressions conjuguées: l'une, sociale, survalorise l'activité physique pour des motifs très divers (sports médiatisés, culte de la santé devenue norme sociale, culte de l'esthétique, de l'image); l'autre, interne à la finalité pédagogique, attribue à l'EPS des fonctions de remède social au risque de diluer sa spécificité (éducation à la citoyenneté, canalisation de la violence, prévention du dopage et autres consommations addictives). Or, cette saturation du sens ne sert pas une discipline, dont le propre est de n'en être pas une «comme les autres». L'EPS s'adresse à un individu incarné, dans un corps dont il ne s'agit pas ici de statuer sur la valeur métaphysique, mais de prendre en compte la réalité constitutive de l'être humain. Elle apparaît alors, non comme une discipline additive, dans une confusion sémantique mêlant «profs de gym» et «profs de sport», mais bien constitutive d'un enseignement prenant en compte un être humain «complet».La difficulté cependant n'est pas mince, à redéfinir et valoriser l'EPS. Dire qu'elle s'attache au corps est évidemment fondamental, mais très insuffisant. Dire qu'elle développe des habiletés motrices est aujourd'hui tautologique et implique qu'on soit à même de préciser, au coeur d'un rapport nature/culture, le choix et la finalité de ces habiletés. Là réside donc l'enjeu philosophique: quel rapport à la nature, mais pour quel choix de culture? Quelles spécificités motrices parmi un éventail sans cesse élargi de nouvelles «activités physiques»? Quel rapport au «sport» qui occupe l'espace social et sémantique? Quel projet global et constructif pour l'individu qui puisse restaurer en qualité et quantité, en France, l'enseignement de l'EPS ?

Texte

La présente contribution s'offre en lien avec la demi-journée thématique : «Activités physiques et éducation». Le point de départ en est le constat peu satisfaisant du statut actuel de l'EPS (faible volume horaire, faible crédibilité, finalités brouillées) et l'idée que ce statut pâtit de deux pressions conjuguées: l'une, sociale, survalorise l'activité physique pour des motifs très divers (sports médiatisés, culte de la santé devenue norme sociale, culte de l'esthétique, de l'image); l'autre, interne à la finalité pédagogique, attribue à l'EPS des fonctions de remède social au risque de diluer sa spécificité (éducation à la citoyenneté, canalisation de la violence, prévention du dopage et autres consommations addictives). Or, cette saturation du sens ne sert pas une discipline, dont le propre est de n'en être pas une «comme les autres». L'EPS s'adresse à un individu incarné, dans un corps dont il ne s'agit pas ici de statuer sur la valeur métaphysique, mais de prendre en compte la réalité constitutive de l'être humain. Elle apparaît alors, non comme une discipline additive, dans une confusion sémantique mêlant «profs de gym» et «profs de sport», mais bien constitutive d'un enseignement prenant en compte un être humain «complet».La difficulté cependant n'est pas mince, à redéfinir et valoriser l'EPS. Dire qu'elle s'attache au corps est évidemment fondamental, mais très insuffisant. Dire qu'elle développe des habiletés motrices est aujourd'hui tautologique et implique qu'on soit à même de préciser, au coeur d'un rapport nature/culture, le choix et la finalité de ces habiletés. Là réside donc l'enjeu philosophique: quel rapport à la nature, mais pour quel choix de culture? Quelles spécificités motrices parmi un éventail sans cesse élargi de nouvelles «activités physiques»? Quel rapport au «sport» qui occupe l'espace social et sémantique? Quel projet global et constructif pour l'individu qui puisse restaurer en qualité et quantité, en France, l'enseignement de l'EPS ?