Contribution recherchée

Atelier no 6 : Quelles formations pour des adultes qui auront à éduquer demain ?

  Voir la contribution longue


Titre Présentation du dispositif de reconnaissance des compétences de métier dans le cadre de la formation à l'enseignement professionnel au Québec
Auteur(s) BALLEUX André / TARDIF Marc

Texte
Au Québec, les enseignants du secteur professionnel au niveau secondaire doivent posséder une qualification professionnelle et une expérience pertinente. Dans son nouveau plan de formation à l'enseignement professionnel, le ministère de l'Éducation du Québec demande aux universités québécoises de développer un dispositif très particulier. Ce dernier doit permettre la reconnaissance par équivalence des compétences maîtrisées dans l'exercice du métier et peut correspondre au quart du nouveau Baccalauréat en enseignement professionnel.
Au cours de l'année 2003, une première expérimentation de reconnaissances de ces compétences a été mise en place dans trois universités québécoises. Dans le cas de l'Université de Sherbrooke, le modèle retenu possède une dynamique et des caractéristiques qui laissent toute la place au métier. Il s'agit d'abord de partir des outils pédagogiques bien connus des enseignants en formation dont le référentiel de métier appelé la matrice des objets de formation du programme. Il importe ensuite de considérer le chemin parcouru comme un ensemble de compétences à valeur ajoutée acquises depuis l'obtention lointaine du diplôme professionnel.
Ainsi, la compétence est envisagée comme "la maîtrise à mettre en oeuvre ses propres ressources et celles de son environnement dans l'exercice réel d'une tâche, d'un métier, d'une profession" (Balleux, 2001). Mais comme la seule analyse des tâches ne permet pas de rendre compte de la compétence, nous avons intégrer un ensemble de six dimensions (opérationnelle, fonctionnelle, relationnelle, structurelle, culturelle et hiérarchique) qui témoignent d'une progression dans la saisie, la compréhension et la maîtrise du métier (Massot et Feisthammel, 2001).
Enfin, cette démarche structurée fait appel à des niveaux de maîtrise et à des indicateurs et propose un cheminement qui part de l'identification des compétences à faire reconnaître (Quelles sont les compétences maîtrisées ?), passe par une mise en valeur de ces compétences (De quoi sont faites mes compétences ?) et enfin se termine par une mise en preuve (Comment prouver ce que j'avance ?). Dans la dernière phase, c'est un comité d'experts de métiers qui évalue le dossier.