Contribution recherchée

Atelier no 5 : Vers une culture du débat. Citoyenneté et démocratie.

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Titre Construction de l'arbre du respect
Auteur(s) SALIGNY-ROGER Brigitte

Texte
Notre projet est de dresser un arbre qui sera ancré par ses racines, nourries par les savoirs anticipatifs des élèves (de la maternelle au lycée professionnel) avant de porter des branches accueillant sur leurs feuilles toutes les idées émises. Les rôles attribués, gardiens du temps, de la mémoire et de la parole entraînent la participation des élèves en tant qu'auteurs-acteurs du débat, c'est plus important que la disposition géographique des tables, même si celle-ci offre un plus dans l'échange.
Les objectifs visés sont ceux de «la réussite scolaire» : maîtrise de la langue et émergence de savoirs. La pratique de l'échange permet la construction de soi grâce à une attitude d'accueil et d'écoute, un des objectifs du «vivre ensemble». L'institution de la parole contre la violence.
Pluie d'idées sur le respect selon deux axes, respect de soi, respect des autres. Chacun écrit tous les mots qui lui passent par la tête, découvrant que des idées sont là, encore imprécises, embrouillées non exhaustives.
Après chaque proposition, le groupe rebondit pour une formulation plus précise, avec des pourquoi, des comment. L'élève est invité à expliciter son idée, à la développer, l'argumenter avec l'aide du groupe.
La retranscription des idées sur les panneaux se fait au fur et à mesure du débat : traduire exactement ce que l'on veut dire n'est pas facile, le rendre clair pour tous et en arrêter l'écriture est parfois frustrant. II est plus simple d'écrire les mêmes mots mais la pensée risque de ne pas être au rendez-vous. Pour l'auteur du propos c'est important de sentir qu'il n'est pas stigmatisé dans son imperfection mais qu'au contraire le groupe est là pour lui apporter son aide, pour plus de précision sans s'écarter de l'idée de départ, sans le trahir.
Les gardiens de la mémoire notent la phrase lorsque le groupe, à partir de la proposition de son auteur, la reconnaît correcte, après l'avoir enrichie tant au niveau structurel qu'au niveau du sens.
L'enseignant en retrait physique pendant l'échange, observe les complicités non verbales entre les participants, encourage de sa compréhension l'élève hésitant, propose des retours ou offre des précisions pour parachever l'idée. De fil en aiguille, les enfants comprennent la relativité d'une vérité en même temps que son universalité. Un concept s'affirme quand il est reconnu de tous. Différentes idées émises peuvent être rassemblées sous un même vocable. Un mot/concept va être donné pour traduire les phrases énoncées par plusieurs enfants et recouvrant «la même chose».
Nous reprécisons les règles sur l'interdit quant au lieu d'expression et non sur la graphie elle-même. Les feuilles achevées sont affichées dans le hall de l'établissement sur les branches de l'arbre qui a été dressé. Les élèves réalisent ensuite le titre avec une expression plastique différente.