INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 1 : Quelle formation d'adultes pour réaliser "l'éducation tout au long de la vie" ?

Titre	Analyse du travail et transmission de l'expérience professionnelle : le métier de maître formateur
Auteur(s)	MOUTON Jean-Claude

Texte
Dans cette contribution nous rendrons compte de quelques données issues d'une recherche en cours sur le métier de maître formateur dans le premier degré. Cette étude s'inscrit dans le cadre des recherches menées par l'équipe de l'ERGonomie de l'Activité des Professionnels de l'Enseignement (ERGAPE-UMR ADEF) sur le travail enseignant. Nous abordons l'enseignement comme travail en utilisant les concepts et méthodes du courant de l'ergonomie de l'activité. Nous nous intéressons plus particulièrement à la formation pratique au métier des enseignants du premier degré, à la transmission de l'expérience professionnelle, dans le cadre de la formation de terrain dite de pratique accompagnée. Ce moment de formation pris en charge par les maîtres formateurs associés à l'IUFM, dans leur propre classe, est organisé dans un cadre "prescriptif " très flou. Les limites de début et de fin de stage, le nombre de professeur-stagiaire à accueillir, la rédaction d'un compte rendu sont les seuls repères institutionnels à disposition de ces formateurs de terrain. Rien n'indique comment faire pendant ces phases d'accompagnement à l'exercice du métier. De plus, le nombre croissant de débutants à accueillir simultanément ne vient pas seulement compliquer leur tâche, mais modifie le milieu de travail et les modalités de prise en charge. Nous nous attacherons à montrer comment ces professionnels s'y prennent, dans un souci d'efficacité, pour aménager leur milieu de travail en milieu de formation. Comment malgré ou à cause d'une prescription institutionnelle absente, ils deviennent prescripteurs pour organiser l'activité des stagiaires. En prenant l'activité comme unité d'analyse, en considérant que l'expérience n'est observable que dans son développement et non pas comme un produit stabilisé, nous avons adopté une démarche méthodologique indirecte en utilisant les techniques dites d'auto-confrontation. Nous montrerons l'intérêt d'une analyse de leur activité par les professionnels eux-mêmes et discuterons des rapports entre ce type d'analyse et le processus de transmission et de développement de l'expérience.

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Dans cette contribution nous rendrons compte de quelques données issues d'une recherche en cours sur le métier de maître formateur dans le premier degré. Cette étude s'inscrit dans le cadre des recherches menées par l'équipe de l'ERGonomie de l'Activité des Professionnels de l'Enseignement (ERGAPE-UMR ADEF) sur le travail enseignant. Nous abordons l'enseignement comme travail en utilisant les concepts et méthodes du courant de l'ergonomie de l'activité. Nous nous intéressons plus particulièrement à la formation pratique au métier des enseignants du premier degré, à la transmission de l'expérience professionnelle, dans le cadre de la formation de terrain dite de pratique accompagnée. Ce moment de formation pris en charge par les maîtres formateurs associés à l'IUFM, dans leur propre classe, est organisé dans un cadre "prescriptif " très flou. Les limites de début et de fin de stage, le nombre de professeur-stagiaire à accueillir, la rédaction d'un compte rendu sont les seuls repères institutionnels à disposition de ces formateurs de terrain. Rien n'indique comment faire pendant ces phases d'accompagnement à l'exercice du métier. De plus, le nombre croissant de débutants à accueillir simultanément ne vient pas seulement compliquer leur tâche, mais modifie le milieu de travail et les modalités de prise en charge.
Nous nous attacherons à montrer comment ces professionnels s'y prennent, dans un souci d'efficacité, pour aménager leur milieu de travail en milieu de formation. Comment malgré ou à cause d'une prescription institutionnelle absente, ils deviennent prescripteurs pour organiser l'activité des stagiaires. En prenant l'activité comme unité d'analyse, en considérant que l'expérience n'est observable que dans son développement et non pas comme un produit stabilisé, nous avons adopté une démarche méthodologique indirecte en utilisant les techniques dites d'auto-confrontation. Nous montrerons l'intérêt d'une analyse de leur activité par les professionnels eux-mêmes et discuterons des rapports entre ce type d'analyse et le processus de transmission et de développement de l'expérience.