INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 4 : Enfants et jeunes en difficulté ou situations difficiles ?

Titre	Le dessin : instrument d'analyse des difficultés des jeunes à l'école
Auteur(s)	DOLIGNON Carole

Texte
Notre recherche, menée dans le cadre d'une cotutelle de thèse en cours, appréhende le décrochage scolaire en partant des représentations de 40 collégiens décrocheurs actifs et passifs sur l'école. Comment une réflexion partagée sur leurs dessins leur permet-elle de donner un sens à leur parcours scolaire? L'école engendre des règles implicites. Elles induisent l'uniformisation mais aussi l'exclusion car elles sont méconnues chez les décrocheurs. Cette conformité génère un étiquetage négatif du jeune, perçu par rapport à ses carences, omettant ainsi les autres compétences qu'il pourrait posséder. En effet, l'école valorise les savoirs logico-mathématiques et linguistiques au détriment d'autres intelligences qui sont soit amenuisées soit niées au sein même du milieu scolaire. Autoriser l'expression graphique des représentations de soi et la mise en oeuvre d'une pratique argumentative sur leurs dessins, permet d'émettre ces hypothèses : - les décrocheurs sont amenés, premièrement, à débattre sur ce qui demeurait dans le non-dit, soit par soumission à l'uniformisation scolaire soit par rejet de cet assujettissement en adoptant des conduites déviantes. - deuxièmement, les décrocheurs perçoivent des processus d'apprentissage, développent des compétences transversales, ce qui autorisent des changements dans leur rapport au savoir et à l'école. Cette verbalisation autour du dessin favorise la création, encourage l'appropriation de savoirs qui revalorise l'élève stigmatisé en le libérant des normes scolaires, ancrées sur l'abnégation de soi aussi bien psychiquement que physiquement. L'analyse des dessins révèle de façon tout à fait significative comment l'échec affecte l'adolescent, non seulement, dans l'estime mais aussi l'image de soi ce qui se traduit par les affects mais aussi par la place du corps à l'école.

Texte

Notre recherche, menée dans le cadre d'une cotutelle de thèse en cours, appréhende le décrochage scolaire en partant des représentations de 40 collégiens décrocheurs actifs et passifs sur l'école. Comment une réflexion partagée sur leurs dessins leur permet-elle de donner un sens à leur parcours scolaire?
L'école engendre des règles implicites. Elles induisent l'uniformisation mais aussi l'exclusion car elles sont méconnues chez les décrocheurs. Cette conformité génère un étiquetage négatif du jeune, perçu par rapport à ses carences, omettant ainsi les autres compétences qu'il pourrait posséder. En effet, l'école valorise les savoirs logico-mathématiques et linguistiques au détriment d'autres intelligences qui sont soit amenuisées soit niées au sein même du milieu scolaire.
Autoriser l'expression graphique des représentations de soi et la mise en oeuvre d'une pratique argumentative sur leurs dessins, permet d'émettre ces hypothèses :
- les décrocheurs sont amenés, premièrement, à débattre sur ce qui demeurait dans le non-dit, soit par soumission à l'uniformisation scolaire soit par rejet de cet assujettissement en adoptant des conduites déviantes.
- deuxièmement, les décrocheurs perçoivent des processus d'apprentissage, développent des compétences transversales, ce qui autorisent des changements dans leur rapport au savoir et à l'école.
Cette verbalisation autour du dessin favorise la création, encourage l'appropriation de savoirs qui revalorise l'élève stigmatisé en le libérant des normes scolaires, ancrées sur l'abnégation de soi aussi bien psychiquement que physiquement. L'analyse des dessins révèle de façon tout à fait significative comment l'échec affecte l'adolescent, non seulement, dans l'estime mais aussi l'image de soi ce qui se traduit par les affects mais aussi par la place du corps à l'école.