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Contribution recherchée

Atelier no 9 : Comment analyser et comprendre les situations didactiques ?

Titre	Les pratiques enseignantes à l'école primaire et l'exercice de la discipline
Auteur(s)	LEFEUVRE Gwénaël

Texte
Peu de recherches scientifiques se sont intéressées à l'activité enseignante en dehors de la classe (Marcel, 2002). Pourtant, l'évolution du métier d'enseignant tend de plus en plus à élargir son travail en dehors des pratiques d'enseignement (pratiques en partenariat, pratiques en conseil de cycle et conseil de maîtres, pratiques de préparation et d'évaluation des séances d'enseignement, etc). Par conséquent, lorsqu'on s'intéresse, comme nous le faisons, à l'étude de la variabilité des pratiques d'enseignement, il est réducteur de décrire (et d'expliquer) l'organisation de ces pratiques uniquement en rapport avec le contexte interne à la classe. Il est nécessaire de les étudier à travers le contexte global de l'école, c'est-à-dire le cadre où interagissent les pratiques individuelles et collectives des enseignants dans et hors de la classe. Lors de cette communication, nous présenterons deux parties distinctes: une partie théorique qui exposera le modèle du Système des Pratiques Professionnelles des Enseignants du Primaire (ou le SPPEP) élaboré par Jean-François Marcel (2002). Ce modèle défend l'hypothèse de relations existantes entre les pratiques individuelles et collectives des enseignants du primaire dans et hors de la classe. Ensuite, nous présenterons une seconde partie qui exposera une recherche de type ethnographique effectuée sur l'exercice de la discipline des enseignants dans deux écoles primaires. Dans le cadre de cette recherche, nous avons confronté à l'empirie le modèle du SPPEP en étudiant dans chaque école les interrelations entre les pratiques collectives des enseignants en situation formalisée (décisions prises lors des conseils de cycle, conseils de maître, etc.) et l'exercice de la discipline des enseignants durant les temps de classe et les temps interstitiels (récréations et couloirs de l'école). Les premiers résultats ont montré que certaines modalités d'action observées durant les temps de classe et les temps interstitiels (récréation et couloir) ont été engendrées par les décisions prises lors des pratiques collectives enseignantes en situation formalisée (conseils de cycle, conseils de maître). En d'autres termes, nous avons montré que l'exercice de la discipline des enseignants étudié durant les temps de classe et les temps interstitiels n'était pas indépendant des pratiques collectives enseignantes mises en oeuvre dans les écoles durant l'année scolaire.

Texte

Peu de recherches scientifiques se sont intéressées à l'activité enseignante en dehors de la classe (Marcel, 2002). Pourtant, l'évolution du métier d'enseignant tend de plus en plus à élargir son travail en dehors des pratiques d'enseignement (pratiques en partenariat, pratiques en conseil de cycle et conseil de maîtres, pratiques de préparation et d'évaluation des séances d'enseignement, etc). Par conséquent, lorsqu'on s'intéresse, comme nous le faisons, à l'étude de la variabilité des pratiques d'enseignement, il est réducteur de décrire (et d'expliquer) l'organisation de ces pratiques uniquement en rapport avec le contexte interne à la classe. Il est nécessaire de les étudier à travers le contexte global de l'école, c'est-à-dire le cadre où interagissent les pratiques individuelles et collectives des enseignants dans et hors de la classe.
Lors de cette communication, nous présenterons deux parties distinctes: une partie théorique qui exposera le modèle du Système des Pratiques Professionnelles des Enseignants du Primaire (ou le SPPEP) élaboré par Jean-François Marcel (2002). Ce modèle défend l'hypothèse de relations existantes entre les pratiques individuelles et collectives des enseignants du primaire dans et hors de la classe. Ensuite, nous présenterons une seconde partie qui exposera une recherche de type ethnographique effectuée sur l'exercice de la discipline des enseignants dans deux écoles primaires. Dans le cadre de cette recherche, nous avons confronté à l'empirie le modèle du SPPEP en étudiant dans chaque école les interrelations entre les pratiques collectives des enseignants en situation formalisée (décisions prises lors des conseils de cycle, conseils de maître, etc.) et l'exercice de la discipline des enseignants durant les temps de classe et les temps interstitiels (récréations et couloirs de l'école).
Les premiers résultats ont montré que certaines modalités d'action observées durant les temps de classe et les temps interstitiels (récréation et couloir) ont été engendrées par les décisions prises lors des pratiques collectives enseignantes en situation formalisée (conseils de cycle, conseils de maître). En d'autres termes, nous avons montré que l'exercice de la discipline des enseignants étudié durant les temps de classe et les temps interstitiels n'était pas indépendant des pratiques collectives enseignantes mises en oeuvre dans les écoles durant l'année scolaire.