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Contribution recherchée

Atelier no 8 : Questions de société et questions de formation et d'éducation. Quelles intersections ?

Titre	Femmes en formation et secrétariat
Auteur(s)	BURRIAUX Michèle

Texte
Des femmes s'engagent en formation pour acquérir les compétences du métier de secrétaire, exercé presque exclusivement par des femmes. L'image de la secrétaire, idéalisée, véhiculée dans les médias - une femme jeune, poly-compétente, autonome et disponible, qui développe des qualités «féminines» apparentées au maternage et à la séduction - diffère des études sociologiques qui lui donnent un tout autre profil. Le secrétariat, exemple type des emplois de bureau, cristallise les caractères stéréotypés des emplois «féminins», des qualifications non reconnues, des salaires parmi les plus bas, sans réelles perspectives de promotion professionnelle et sociale. Le problème est de savoir si ces femmes s'engagent d'abord en formation, ou si elles s'engagent à devenir secrétaires. Quels modèles, quelles attentes président à leur entrée en formation à ce métier parfois dévalorisé comme «métier de femme» et malgré tout de valence positive pour elles en tant qu'image d'un devenir professionnel possible? Les témoignages recueillis lors d'entretiens exploratoires montrent que l'image que ces femmes ont de la secrétaire renvoie à des modèles de valeurs positives quand il s'agit d'assister un patron - être proche de la direction, avoir des responsabilités - et à des valeurs négatives dès lors que la secrétaire est symbole de séduction. La transformation identitaire de ces femmes cherchant à intégrer une formation féminisée peut s'étudier à partir des théories de la construction de l'identité professionnelle, mais celles-ci ne doivent pas faire abstraction des interrogations sur la place des femmes dans les espaces de travail et sur la distribution sociale des savoirs, à partir du concept de genre, c'est-à-dire à partir d'une théorisation qui montre le lien entre une construction sociale des attributs de la féminité et une construction sociale qui ordonne la place du groupe des femmes et du groupe des hommes dans les milieux professionnels.

Texte

Des femmes s'engagent en formation pour acquérir les compétences du métier de secrétaire, exercé presque exclusivement par des femmes.
L'image de la secrétaire, idéalisée, véhiculée dans les médias - une femme jeune, poly-compétente, autonome et disponible, qui développe des qualités «féminines» apparentées au maternage et à la séduction - diffère des études sociologiques qui lui donnent un tout autre profil. Le secrétariat, exemple type des emplois de bureau, cristallise les caractères stéréotypés des emplois «féminins», des qualifications non reconnues, des salaires parmi les plus bas, sans réelles perspectives de promotion professionnelle et sociale.
Le problème est de savoir si ces femmes s'engagent d'abord en formation, ou si elles s'engagent à devenir secrétaires. Quels modèles, quelles attentes président à leur entrée en formation à ce métier parfois dévalorisé comme «métier de femme» et malgré tout de valence positive pour elles en tant qu'image d'un devenir professionnel possible? Les témoignages recueillis lors d'entretiens exploratoires montrent que l'image que ces femmes ont de la secrétaire renvoie à des modèles de valeurs positives quand il s'agit d'assister un patron - être proche de la direction, avoir des responsabilités - et à des valeurs négatives dès lors que la secrétaire est symbole de séduction.
La transformation identitaire de ces femmes cherchant à intégrer une formation féminisée peut s'étudier à partir des théories de la construction de l'identité professionnelle, mais celles-ci ne doivent pas faire abstraction des interrogations sur la place des femmes dans les espaces de travail et sur la distribution sociale des savoirs, à partir du concept de genre, c'est-à-dire à partir d'une théorisation qui montre le lien entre une construction sociale des attributs de la féminité et une construction sociale qui ordonne la place du groupe des femmes et du groupe des hommes dans les milieux professionnels.