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Contribution recherchée

Atelier no 5 : Vers une culture du débat. Citoyenneté et démocratie.

Titre	Vers une éthique de l'accompagnement
Auteur(s)	BEAUVAIS Martine

Texte
Aujourd'hui les «travailleurs sur autrui» (F. Dubet, 2002) ne dirigent plus, ne suivent plus, ne conseillent plus, n'orientent plus... ils «accompagnent». Ils accompagnent un peu partout, à l'école, à l'université, en prison, à l'hôpital et même en entreprise. Cet engouement quasi unanime pour l'«accompagnement» pourrait nous laisser penser qu'il s'agit d'un banal effet de mode. Mais nous préférons penser, que même si effet de mode il y a, l'accompagnement, en tant que pratique sociale, et que nous définissons comme une démarche visant à aider une personne à cheminer, à se construire, à atteindre ses buts, est l'expression d'un véritable changement paradigmatique. Penser cela implique alors que l'on se livre à une exploration épistémologique, théorique, pragmatique et éthique permettant d'une part, de mieux fonder cette notion d'accompagnement et d'autre part, de faciliter l'élucidation des situations complexes auxquelles «accompagnés» et «accompagnants» sont confrontés. Dans le cadre de cette communication, nous nous livrerons à une brève esquisse du paysage épistémologique et théorique de l'accompagnement et ce, en nous situant essentiellement dans le paradigme du constructivisme (J.L. Le Moigne) et de la complexité (E. Morin). Puis, nous tenterons de soulever quelques-uns des innombrables paradoxes (Y. Barel) inhérents à l'accompagnement, tel que celui de l'autonomie (P. Vendryès, F.J. Varela, J.P. Dupuy, G.Lerbet, H. Atlan), et «chemin faisant», nous dégagerons quelques principes éthiques (P.Ricoeur, E. Lévinas, M. Serres, H. Jonas) et/ou pragmatiques susceptibles d'aider les praticiens de l'accompagnement à mieux penser et agir leurs accompagnements singuliers. Précisons enfin que notre réflexion s'enracine dans notre propre expérience d'accompagnante dans les domaines de la formation et de l'insertion et dans le cadre de l'université.

Texte

Aujourd'hui les «travailleurs sur autrui» (F. Dubet, 2002) ne dirigent plus, ne suivent plus, ne conseillent plus, n'orientent plus... ils «accompagnent». Ils accompagnent un peu partout, à l'école, à l'université, en prison, à l'hôpital et même en entreprise. Cet engouement quasi unanime pour l'«accompagnement» pourrait nous laisser penser qu'il s'agit d'un banal effet de mode. Mais nous préférons penser, que même si effet de mode il y a, l'accompagnement, en tant que pratique sociale, et que nous définissons comme une démarche visant à aider une personne à cheminer, à se construire, à atteindre ses buts, est l'expression d'un véritable changement paradigmatique. Penser cela implique alors que l'on se livre à une exploration épistémologique, théorique, pragmatique et éthique permettant d'une part, de mieux fonder cette notion d'accompagnement et d'autre part, de faciliter l'élucidation des situations complexes auxquelles «accompagnés» et «accompagnants» sont confrontés.
Dans le cadre de cette communication, nous nous livrerons à une brève esquisse du paysage épistémologique et théorique de l'accompagnement et ce, en nous situant essentiellement dans le paradigme du constructivisme (J.L. Le Moigne) et de la complexité (E. Morin). Puis, nous tenterons de soulever quelques-uns des innombrables paradoxes (Y. Barel) inhérents à l'accompagnement, tel que celui de l'autonomie (P. Vendryès, F.J. Varela, J.P. Dupuy, G.Lerbet, H. Atlan), et «chemin faisant», nous dégagerons quelques principes éthiques (P.Ricoeur, E. Lévinas, M. Serres, H. Jonas) et/ou pragmatiques susceptibles d'aider les praticiens de l'accompagnement à mieux penser et agir leurs accompagnements singuliers.
Précisons enfin que notre réflexion s'enracine dans notre propre expérience d'accompagnante dans les domaines de la formation et de l'insertion et dans le cadre de l'université.