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Contribution recherchée

Atelier no 15 : Apprentissages...échecs et réussites.

Titre	Vers une pédagogie de l'autodétermination : le rôle du sentiment d'efficacité scolaire de collégiens sur leur rapport au savoir en orientation scolaire
Auteur(s)	DE GANDT Marie-Ange

Texte
Depuis 1985 les programmes et les instructions des classes de collège mettent l'accent sur la "nécessité d'introduire dans la formation de base des élèves, des savoirs et des méthodes afin de les préparer à faire ultérieurement des choix responsables et autonomes" (Danvers, F. 1998). Depuis la circulaire officielle de 1996, l'éducation à l'orientation est rendue obligatoire et devrait être mise en place dans tous les collèges et les lycées. Dans les faits, en 2003, l'éducation à l'orientation, n'est pas encore instaurée dans tous les collèges et les lycées. Les pratiques de l'éducation à l'orientation qui ont cours actuellement se réfèrent à un modèle théorique qui invite l'élève à mieux se connaître et à mieux connaître les informations sur les professions et les filières. Historiquement, en France, on est passé d'une perspective psychotechnique de l'orientation qui sous-entendait une position passive pour l'élève puisque son orientation dépendait essentiellement d'aptitudes innées et d'intérêts supposés stables à une perspective cognitive qui sous-entend un sujet actif (ou tout du moins dont on postule l'activité). Le modèle théorique qui se développe aujourd'hui se réclame également de l'interactionisme. Ce modèle stipule qu'un sujet ne peut être étudié indépendamment de son milieu, c'est à dire de son contexte social ou culturel. La théorie sociocognitive d'Albert Bandura, quant à elle, même si elle ne découle pas directement et ne se réclame pas de l'interactionnisme va encore plus loin en expliquant le fonctionnement et le développement psychologique d'un individu à partir de trois facteurs en interaction ou qui se déterminent réciproquement : le comportement, l'environnement social et la personne. Cette approche se différencie de l'interactionisme car elle ne considère que trois facteurs en interaction et non de multiples facteurs. Le terme de déterminisme est d'ailleurs utilisé, dans cette théorie, dans un sens un peu différent de celui que nous connaissons habituellement. En effet, les actions d'un individu ne sont pas déterminées par des causes qui existeraient indépendamment de lui mais l'individu est partie prenante dans les évènements qu'il vit. L' interaction entre ces trois facteurs est à comprendre comme influence continue et réciproque du subjectif et du social sans que l'un prédomine nécessairement sur l'autre. Le terme réciproque est employé dans le sens d'une action mutuelle des facteurs les uns envers les autres . Le fait qu'il y ait réciprocité ne signifie pas forcément que ces 3 facteurs aient le même impact. Ils peuvent évoluer chacun selon leur rythme. Leur influence peut varier selon les activités et les circonstances, elle n'est pas déterminée une fois pour toutes à contrario justement du déterminisme tel qu'on l'emploie habituellement. D'autre part, l'environnement n'est pas appréhendé comme un facteur fixe qui influence l'individu de manière inéluctable mais il est considéré comme un facteur porteur de potentialités. Celles-ci restent des potentialités tant qu'elles ne sont pas activées par l'action et par le comportement du sujet. On observe à l'intérieur du système éducatif un échec évident de l'auto-détermination des élèves dans les faits alors que le système la revendique dans les textes officiels. (L'orientation étant basée sur une sélection et non sur un partage des rôles en fonction des potentiels réels, autres que scolaires, de chacun). Ces potentiels peuvent se révéler à travers la disposition effective du sujet à se mobiliser en fonction d'un but. Nous avons étudié des élèves dans un collège du Nord de la France afin de rendre compte de leurs logiques d'action et de leurs pratiques auto-documentaires en vue de construire des savoirs sur les métiers et les études et nous avons plus particulièrement observé leurs stratégies d'auto-documentation en fonction de leur degré d'auto-efficacité.

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Depuis 1985 les programmes et les instructions des classes de collège mettent l'accent sur la "nécessité d'introduire dans la formation de base des élèves, des savoirs et des méthodes afin de les préparer à faire ultérieurement des choix responsables et autonomes" (Danvers, F. 1998). Depuis la circulaire officielle de 1996, l'éducation à l'orientation est rendue obligatoire et devrait être mise en place dans tous les collèges et les lycées. Dans les faits, en 2003, l'éducation à l'orientation, n'est pas encore instaurée dans tous les collèges et les lycées.
Les pratiques de l'éducation à l'orientation qui ont cours actuellement se réfèrent à un modèle théorique qui invite l'élève à mieux se connaître et à mieux connaître les informations sur les professions et les filières. Historiquement, en France, on est passé d'une perspective psychotechnique de l'orientation qui sous-entendait une position passive pour l'élève puisque son orientation dépendait essentiellement d'aptitudes innées et d'intérêts supposés stables à une perspective cognitive qui sous-entend un sujet actif (ou tout du moins dont on postule l'activité). Le modèle théorique qui se développe aujourd'hui se réclame également de l'interactionisme. Ce modèle stipule qu'un sujet ne peut être étudié indépendamment de son milieu, c'est à dire de son contexte social ou culturel.
La théorie sociocognitive d'Albert Bandura, quant à elle, même si elle ne découle pas directement et ne se réclame pas de l'interactionnisme va encore plus loin en expliquant le fonctionnement et le développement psychologique d'un individu à partir de trois facteurs en interaction ou qui se déterminent réciproquement : le comportement, l'environnement social et la personne. Cette approche se différencie de l'interactionisme car elle ne considère que trois facteurs en interaction et non de multiples facteurs. Le terme de déterminisme est d'ailleurs utilisé, dans cette théorie, dans un sens un peu différent de celui que nous connaissons habituellement. En effet, les actions d'un individu ne sont pas déterminées par des causes qui existeraient indépendamment de lui mais l'individu est partie prenante dans les évènements qu'il vit. L' interaction entre ces trois facteurs est à comprendre comme influence continue et réciproque du subjectif et du social sans que l'un prédomine nécessairement sur l'autre. Le terme réciproque est employé dans le sens d'une action mutuelle des facteurs les uns envers les autres . Le fait qu'il y ait réciprocité ne signifie pas forcément que ces 3 facteurs aient le même impact. Ils peuvent évoluer chacun selon leur rythme. Leur influence peut varier selon les activités et les circonstances, elle n'est pas déterminée une fois pour toutes à contrario justement du déterminisme tel qu'on l'emploie habituellement. D'autre part, l'environnement n'est pas appréhendé comme un facteur fixe qui influence l'individu de manière inéluctable mais il est considéré comme un facteur porteur de potentialités. Celles-ci restent des potentialités tant qu'elles ne sont pas activées par l'action et par le comportement du sujet.
On observe à l'intérieur du système éducatif un échec évident de l'auto-détermination des élèves dans les faits alors que le système la revendique dans les textes officiels. (L'orientation étant basée sur une sélection et non sur un partage des rôles en fonction des potentiels réels, autres que scolaires, de chacun). Ces potentiels peuvent se révéler à travers la disposition effective du sujet à se mobiliser en fonction d'un but. Nous avons étudié des élèves dans un collège du Nord de la France afin de rendre compte de leurs logiques d'action et de leurs pratiques auto-documentaires en vue de construire des savoirs sur les métiers et les études et nous avons plus particulièrement observé leurs stratégies d'auto-documentation en fonction de leur degré d'auto-efficacité.