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Atelier no 2 : A l'ère de l'Europe et de la mondialisation, quelles initiatives institutionnelles et/ou quelles initiatives d'acteurs ?

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Titre	Quand le lycée professionnel se veut passerelle vers l'insertion
Auteur(s)	BAYART Jean-François

Texte
Un lycée professionnel du secteur industriel de l'Académie de Lille s'organise autour de l'idée originale suivante: tout jeune inscrit doit pouvoir trouver en chacune des sections proposées une passerelle vers une insertion professionnelle progressivement construite. Le diplôme (CAP, BEP, Bac pro ou Bac Techno) s'inscrit ici en tant que base non pas pour l'insertion dans le monde du travail mais comme entrée vers la qualification. Un réseau d'industries (régional et national) prend alors le relais (en proposant des contrats de qualification professionnelle) conforté qu'il est dans la capacité de l'établissement à construire et proposer des référentiels de formation dans des secteurs qui paraissent porteurs d'avenir. La réactivité de l'établissement dans ce domaine lui permet au fil du temps de prolonger sa proposition de formation initiale en véritable proposition de formation «continuée». Si cette rencontre en un seul lieu des trois secteurs d'éducation semble idéale pour l'insertion professionnelle (et reconnue comme telle en 2002 par l'attribution d'un trophée national de la formation), quel place trouve réellement le jeune dans cet espace voulu «polytechnologique» ? Les critères d'évaluation de l'établissement scolaire tels qu'ils s'appliquent actuellement permettent-ils réellement une discrimination positive de cet établissement ou n'est-il finalement qu'une école parmi d'autres qui s'essaye cependant à l'innovation dans sa volonté de promouvoir la réussite du jeune? C'est au travers d'une analyse monographique réalisée à partir d'une observation faite sur six années de l'évolution d'un lycée professionnel que nous proposons ici de rendre compte de la construction originale d'un établissement d'éducation autour de la notion centrale qu'est pour lui l'insertion professionnelle. La sociologie de l'éducation, la sociologie des organisations et du travail sont les matériaux qui aident à cette analyse.

Texte

Un lycée professionnel du secteur industriel de l'Académie de Lille s'organise autour de l'idée originale suivante: tout jeune inscrit doit pouvoir trouver en chacune des sections proposées une passerelle vers une insertion professionnelle progressivement construite. Le diplôme (CAP, BEP, Bac pro ou Bac Techno) s'inscrit ici en tant que base non pas pour l'insertion dans le monde du travail mais comme entrée vers la qualification. Un réseau d'industries (régional et national) prend alors le relais (en proposant des contrats de qualification professionnelle) conforté qu'il est dans la capacité de l'établissement à construire et proposer des référentiels de formation dans des secteurs qui paraissent porteurs d'avenir. La réactivité de l'établissement dans ce domaine lui permet au fil du temps de prolonger sa proposition de formation initiale en véritable proposition de formation «continuée». Si cette rencontre en un seul lieu des trois secteurs d'éducation semble idéale pour l'insertion professionnelle (et reconnue comme telle en 2002 par l'attribution d'un trophée national de la formation), quel place trouve réellement le jeune dans cet espace voulu «polytechnologique» ? Les critères d'évaluation de l'établissement scolaire tels qu'ils s'appliquent actuellement permettent-ils réellement une discrimination positive de cet établissement ou n'est-il finalement qu'une école parmi d'autres qui s'essaye cependant à l'innovation dans sa volonté de promouvoir la réussite du jeune?
C'est au travers d'une analyse monographique réalisée à partir d'une observation faite sur six années de l'évolution d'un lycée professionnel que nous proposons ici de rendre compte de la construction originale d'un établissement d'éducation autour de la notion centrale qu'est pour lui l'insertion professionnelle. La sociologie de l'éducation, la sociologie des organisations et du travail sont les matériaux qui aident à cette analyse.