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Contribution recherchée

Atelier no 4 : Enfants et jeunes en difficulté ou situations difficiles ?

Titre	Echec scolaire : France et Grèce
Auteur(s)	HESSE Maryse

Texte
J'ai mené deux études, réalisées dans le cadre d'une Maîtrise et d'un DEA en sciences de l'éducation sur le thème de l'échec scolaire. La première étude a été réalisée en France, avec comme terrain de recherche une classe de 15 élèves (CIPPA) de la Mission d'Insertion. Ce sont des élèves en grande difficulté scolaire, de 16 ans, très démotivés et pour la plupart un niveau scolaire très faible. Pour comprendre cet état de chose, ce mal-être éprouvé et comprendre aussi celui qui en est «affecté», j'ai fait émerger différents facteurs déterminant ce problème par des récits de vie d'élèves, parlant de leur scolarité, leur passé, leur présent, leur avenir, leurs projets, leurs déceptions. Comment vivaient-ils, de l'intérieur, ce constat scolaire? Une deuxième étude a té conduite en Grèce afin de faire une comparaison entre deux pays européens. La méthodologie de mes recherches a été l'écoute ainsi que la compréhension de la parole des sujets rejetant le système scolaire et ses apprentissages fondamentaux. La dimension qualitative recherchée dans ces études, m'imposait de travailler avec une méthode qui permettait juste le constat d'un processus à partir duquel dérive un phénomène socio-familial, en laissant la parole aux sujets. J'ai, donc, mené ces recherches par l'entrée de la méthode clinique. Les analyses thématiques de ces deux pays font émerger des thèmes, des sous-thèmes.... En France: - Sur une pratique du doublement qui nuit à l'élève et qui diminue ses chances d'avoir une orientation désirée. - Sur des problèmes socio-familiaux qui influencent négativement le parcours scolaire de l'élève. - Sur la non-acquisition des apprentissages de base tels que la lecture. - Sur la démotivation de ces élèves qui entraîne une mésestime d'eux-mêmes. - Sur des problèmes relationnels avec les enseignants, qui perturbent souvent les élèves. En Grèce: - sur le passage automatique d'une classe à l'autre qui évite le sentiment de démotivation que ressent souvent l'élève doublant. -sur la nécessité de prendre des cours particuliers pour garantir une réussite aux examens ce qui tend à dévaloriser la qualité de l'enseignement grec. - sur un système éducatif très peu sélectif jusqu'à la fin du secondaire et extrêmement sélectif pour l'accès à l'enseignement supérieur. - sur une évaluation du rendement des élèves qui relève entièrement des professeurs. - sur un système éducatif qui accorde trop de valeur à la mémorisation et trop peu à l'esprit d'initiative et de créativité. - sur un programme d'enseignement imposé ainsi qu'un seul manuel pour chaque matière. Quel que soit le pays, la non-acquisition des apprentissages, la non maîtrise de la langue du pays, de la lecture représentent de grandes lacunes tout au long de la scolarité d'un élève, un frein à la réalisation d'un projet professionnel, et ceci, malgré de nombreuses actions de remédiation.

Texte

J'ai mené deux études, réalisées dans le cadre d'une Maîtrise et d'un DEA en sciences de l'éducation sur le thème de l'échec scolaire.
La première étude a été réalisée en France, avec comme terrain de recherche une classe de 15 élèves (CIPPA) de la Mission d'Insertion. Ce sont des élèves en grande difficulté scolaire, de 16 ans, très démotivés et pour la plupart un niveau scolaire très faible.
Pour comprendre cet état de chose, ce mal-être éprouvé et comprendre aussi celui qui en est «affecté», j'ai fait émerger différents facteurs déterminant ce problème par des récits de vie d'élèves, parlant de leur scolarité, leur passé, leur présent, leur avenir, leurs projets, leurs déceptions. Comment vivaient-ils, de l'intérieur, ce constat scolaire?
Une deuxième étude a té conduite en Grèce afin de faire une comparaison entre deux pays européens.
La méthodologie de mes recherches a été l'écoute ainsi que la compréhension de la parole des sujets rejetant le système scolaire et ses apprentissages fondamentaux. La dimension qualitative recherchée dans ces études, m'imposait de travailler avec une méthode qui permettait juste le constat d'un processus à partir duquel dérive un phénomène socio-familial, en laissant la parole aux sujets. J'ai, donc, mené ces recherches par l'entrée de la méthode clinique.
Les analyses thématiques de ces deux pays font émerger des thèmes, des sous-thèmes....
En France:
- Sur une pratique du doublement qui nuit à l'élève et qui diminue ses chances d'avoir une orientation désirée.
- Sur des problèmes socio-familiaux qui influencent négativement le parcours scolaire de l'élève.
- Sur la non-acquisition des apprentissages de base tels que la lecture.
- Sur la démotivation de ces élèves qui entraîne une mésestime d'eux-mêmes.
- Sur des problèmes relationnels avec les enseignants, qui perturbent souvent les élèves.
En Grèce:
- sur le passage automatique d'une classe à l'autre qui évite le sentiment de démotivation que ressent souvent l'élève doublant.
-sur la nécessité de prendre des cours particuliers pour garantir une réussite aux examens ce qui tend à dévaloriser la qualité de l'enseignement grec.
- sur un système éducatif très peu sélectif jusqu'à la fin du secondaire et extrêmement sélectif pour l'accès à l'enseignement supérieur.
- sur une évaluation du rendement des élèves qui relève entièrement des professeurs.
- sur un système éducatif qui accorde trop de valeur à la mémorisation et trop peu à l'esprit d'initiative et de créativité.
- sur un programme d'enseignement imposé ainsi qu'un seul manuel pour chaque matière.
Quel que soit le pays, la non-acquisition des apprentissages, la non maîtrise de la langue du pays, de la lecture représentent de grandes lacunes tout au long de la scolarité d'un élève, un frein à la réalisation d'un projet professionnel, et ceci, malgré de nombreuses actions de remédiation.