INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 9 : Comment analyser et comprendre les situations didactiques ?

Titre	L'évolution des modes de rationalité des didactiques disciplinaires depuis 1975.
Auteur(s)	SARREMEJANE Philippe

Texte
Cette contribution appartient au domaine de l'histoire de l'éducation (histoire des didactiques) et plus précisément de l'histoire des idées scientifiques (épistémologie historique), elle se base essentiellement sur un corpus d'articles de revues (Revue Française de Pédagogie ; Les Sciences de l'éducation pour l'ère nouvelle ; Les Etudes de linguistique appliquée ; Langues modernes ; Langue Française ; Repères ; Recherches en didactique des mathématiques ; Aster ; Recherches et formation ; Staps ; Education physique et sport) sur la période évoquée. Le but de la recherche est de décrire l'évolution des paradigmes de recherche des didactiques disciplinaires. L'apparition des didactiques disciplinaires se réalise en France à partir des années 70 (Français langue étrangère [1972], physique [1975], langues[1976], mathématiques[1977], biologie [1983], français langue maternelle [1985], l'histoire-géographie [1986], éducation physique [1989], philosophie [1993], sciences économiques [1995] ). Ces disciplines ont exprimé un double projet : connaître scientifiquement les phénomènes relatifs à l'enseignement/apprentissage des savoirs scolaires afin d'améliorer les pratiques enseignantes et aussi les pratiques de formation des enseignants. Cet engagement applicationniste -théoriser pour l'action- repose sur le postulat de rationalité des phénomènes étudiés. La méthode de l'épistémologie historique permet, non seulement, de décrire l'évolution des modes de rationalité, de les comparer, mais aussi de les évaluer au nom des critères du savoir dit «scientifique» (objectivité, ontologie, méthodologie, applicabilité). Car, c'est bien un savoir opérationnel, un savoir qui a des effets pratiques qui intéresse en priorité les destinataires (enseignants et formateurs). On constate que les différents types de recherche ont évolué sensiblement sur une trentaine d'années. D'un modèle explicatif (souvent intentionnel) proche des sciences de la nature (modèle hypothético-expérimental) on passe à des modèles compréhensifs appartenant au paradigme phénoménologique et herméneutique. Ces modes de rationalité reposent sur des options épistémologiques et philosophiques différentes, ils suscitent des débats quant à la définition d'une rationalité minimale susceptible de produire des savoirs généralisables et transposables. Les bénéficiaires de cette étude sont les chercheurs en didactique, les enseignants et les formateurs soucieux des problématiques relatives à la nature des savoirs didactiques.

Texte

Cette contribution appartient au domaine de l'histoire de l'éducation (histoire des didactiques) et plus précisément de l'histoire des idées scientifiques (épistémologie historique), elle se base essentiellement sur un corpus d'articles de revues (Revue Française de Pédagogie ; Les Sciences de l'éducation pour l'ère nouvelle ; Les Etudes de linguistique appliquée ; Langues modernes ; Langue Française ; Repères ; Recherches en didactique des mathématiques ; Aster ; Recherches et formation ; Staps ; Education physique et sport) sur la période évoquée. Le but de la recherche est de décrire l'évolution des paradigmes de recherche des didactiques disciplinaires. L'apparition des didactiques disciplinaires se réalise en France à partir des années 70 (Français langue étrangère [1972], physique [1975], langues[1976], mathématiques[1977], biologie [1983], français langue maternelle [1985], l'histoire-géographie [1986], éducation physique [1989], philosophie [1993], sciences économiques [1995] ). Ces disciplines ont exprimé un double projet : connaître scientifiquement les phénomènes relatifs à l'enseignement/apprentissage des savoirs scolaires afin d'améliorer les pratiques enseignantes et aussi les pratiques de formation des enseignants. Cet engagement applicationniste -théoriser pour l'action- repose sur le postulat de rationalité des phénomènes étudiés. La méthode de l'épistémologie historique permet, non seulement, de décrire l'évolution des modes de rationalité, de les comparer, mais aussi de les évaluer au nom des critères du savoir dit «scientifique» (objectivité, ontologie, méthodologie, applicabilité). Car, c'est bien un savoir opérationnel, un savoir qui a des effets pratiques qui intéresse en priorité les destinataires (enseignants et formateurs). On constate que les différents types de recherche ont évolué sensiblement sur une trentaine d'années. D'un modèle explicatif (souvent intentionnel) proche des sciences de la nature (modèle hypothético-expérimental) on passe à des modèles compréhensifs appartenant au paradigme phénoménologique et herméneutique. Ces modes de rationalité reposent sur des options épistémologiques et philosophiques différentes, ils suscitent des débats quant à la définition d'une rationalité minimale susceptible de produire des savoirs généralisables et transposables. Les bénéficiaires de cette étude sont les chercheurs en didactique, les enseignants et les formateurs soucieux des problématiques relatives à la nature des savoirs didactiques.