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Contribution recherchée

Atelier no 5 : Vers une culture du débat. Citoyenneté et démocratie.

Titre	Discussion à visée philosophique dans une classe de G.S. de maternelle
Auteur(s)	DELSOL Alain

Texte
Les parents d'élèves demandent aux enseignants deux choses contradictoires : soyez plus respectueux avec nos enfants et apprenez leur davantage de règles sociales pour les rendre moins violents. Comment trouver un juste milieu face à une telle demande sociale ? Nous pensons que la discussion à visée philosophique (DVP) peut favoriser, chez l'enfant, un impact sur la conscience qu'il a de soi et de celle d'autrui. Le type de DVP que nous proposons correspond à un débat régulé où la prise de parole est pacifiée. La discussion se construit à partir d'exigences intellectuelles posées comme conditions nécessaires pour élaborer un discours rationnel dont la visée est philosophique. Nous appelons débat philosophique : une réflexion collective avec méthode portant soit sur des interrogations liées aux grandes énigmes de la vie, soit ayant une visée éthique. Ces grandes questions ont de nombreuses similitudes avec certains propos d'enfants et traversent une grande partie de la littérature pour jeunesse. L'objectif de la DVP est de placer les élèves dans une disposition de recherche commune afin de favoriser leurs processus de penser, afin de développer une meilleure connaissance de la langue orale pour se faire comprendre et pour comprendre autrui. Nous proposons un dispositif où les enfants sont conviés à tenir des rôles tels que : président de séance, reformulateur, passeur de micro... afin de leur apprendre comment on peut organiser la prise de parole, la réflexion à plusieurs dans le respect et la compréhension du discours d'autrui. Ainsi, nous cherchons à favoriser chez l'enfant l'émergence de plusieurs processus nécessaires à l'élaboration d'une pensée réflexive dès la maternelle. La présentation de nos travaux analyse les effets de ces rôles selon deux aspects. D'une part sur le plan de l'apprentissage, on analyse comment les interventions de l'enfant peuvent dénoter une décentration de sa pensée et révéler soit par ses actes ou par ses paroles une tendance impliquant des changements cognitifs. D'autre part sur le plan de l'enseignement, on montre comment l'implication de l'enseignant peut s'enrichir en portant un regard différent sur les élèves.

Texte

Les parents d'élèves demandent aux enseignants deux choses contradictoires : soyez plus respectueux avec nos enfants et apprenez leur davantage de règles sociales pour les rendre moins violents. Comment trouver un juste milieu face à une telle demande sociale ? Nous pensons que la discussion à visée philosophique (DVP) peut favoriser, chez l'enfant, un impact sur la conscience qu'il a de soi et de celle d'autrui.
Le type de DVP que nous proposons correspond à un débat régulé où la prise de parole est pacifiée. La discussion se construit à partir d'exigences intellectuelles posées comme conditions nécessaires pour élaborer un discours rationnel dont la visée est philosophique. Nous appelons débat philosophique : une réflexion collective avec méthode portant soit sur des interrogations liées aux grandes énigmes de la vie, soit ayant une visée éthique. Ces grandes questions ont de nombreuses similitudes avec certains propos d'enfants et traversent une grande partie de la littérature pour jeunesse.
L'objectif de la DVP est de placer les élèves dans une disposition de recherche commune afin de favoriser leurs processus de penser, afin de développer une meilleure connaissance de la langue orale pour se faire comprendre et pour comprendre autrui.
Nous proposons un dispositif où les enfants sont conviés à tenir des rôles tels que : président de séance, reformulateur, passeur de micro... afin de leur apprendre comment on peut organiser la prise de parole, la réflexion à plusieurs dans le respect et la compréhension du discours d'autrui. Ainsi, nous cherchons à favoriser chez l'enfant l'émergence de plusieurs processus nécessaires à l'élaboration d'une pensée réflexive dès la maternelle.
La présentation de nos travaux analyse les effets de ces rôles selon deux aspects. D'une part sur le plan de l'apprentissage, on analyse comment les interventions de l'enfant peuvent dénoter une décentration de sa pensée et révéler soit par ses actes ou par ses paroles une tendance impliquant des changements cognitifs. D'autre part sur le plan de l'enseignement, on montre comment l'implication de l'enseignant peut s'enrichir en portant un regard différent sur les élèves.