INRP - Recherche d'une contribution

Contribution recherchée

Atelier no 5 : Vers une culture du débat. Citoyenneté et démocratie.

Titre	Argumenter à l'oral en Histoire-Géographie: entre didactique et société ?
Auteur(s)	ALLIEU-MARY Nicole

Texte
Les programmes de 1996, pour le Collège, invitent les enseignants à placer l'argumentation « au premier plan de leurs pratiques pédagogiques » en favorisant des débats, apprentissage finalisé par de nouvelles épreuves au Brevet (rédaction de deux paragraphes argumentés). Cette injonction interroge les pratiques courantes du cours dit dialogué. Entre finalités cognitives et finalités civiques, l'enseignant est seul constructeur du texte de l'histoire- géographie à apprendre. Son discours se veut vérité et non construction «d'une» intelligibilité du monde. Argumentation se réduit à justifier. Trois questions se posent au didacticien : - des élèves de collège auxquels on propose des espaces de discussion en H-G, s'en saisissent-ils en argumentant réellement? - en quoi les argumentations produites sont-elles révélatrices de la construction d'une posture disciplinaire (spécificité disciplinaire et/ou transversalité) ? - en quoi l'introduction de ces pratiques permet-elle d'interroger le paradigme didactique en vigueur ? Cette recherche exploratoire s'est attachée à construire, observer, analyser trois dispositifs menés en 5ème permettant de marginaliser la parole de l'enseignant et de favoriser des débats-discussions entre élèves. Les corpus (enregistrements audio décryptés) ont été analysés du double point de vue des épistémologies des disciplines (savante et scolaire) et de celui des théories de l'argumentation travaillant sur la logique naturelle. Notre étude met en évidence la grande hétérogénéité des compétences-élèves à entrer en argumentation, à se représenter la tâche et à assurer une prise en charge énonciative à ce niveau scolaire. L'analyse des corpus à des «grains» différents (séquence globale, blocs d'interactions, énoncés singuliers) révèle toute une graduation d'usages spontanés de la géographie scolaire : notions, grilles d'analyse, raisonnements spécifiques, constructions de conceptions du monde où se croisent connaissances et valeurs. Développer ces pratiques argumentatives en HG pose la question de leur rôle dans la construction des sujets, entre individualité et altérité.

Texte

Les programmes de 1996, pour le Collège, invitent les enseignants à placer l'argumentation « au premier plan de leurs pratiques pédagogiques » en favorisant des débats, apprentissage finalisé par de nouvelles épreuves au Brevet (rédaction de deux paragraphes argumentés). Cette injonction interroge les pratiques courantes du cours dit dialogué. Entre finalités cognitives et finalités civiques, l'enseignant est seul constructeur du texte de l'histoire- géographie à apprendre. Son discours se veut vérité et non construction «d'une» intelligibilité du monde. Argumentation se réduit à justifier.
Trois questions se posent au didacticien :
- des élèves de collège auxquels on propose des espaces de discussion en H-G, s'en saisissent-ils en argumentant réellement?
- en quoi les argumentations produites sont-elles révélatrices de la construction d'une posture disciplinaire (spécificité disciplinaire et/ou transversalité) ?
- en quoi l'introduction de ces pratiques permet-elle d'interroger le paradigme didactique en vigueur ?
Cette recherche exploratoire s'est attachée à construire, observer, analyser trois dispositifs menés en 5ème permettant de marginaliser la parole de l'enseignant et de favoriser des débats-discussions entre élèves. Les corpus (enregistrements audio décryptés) ont été analysés du double point de vue des épistémologies des disciplines (savante et scolaire) et de celui des théories de l'argumentation travaillant sur la logique naturelle.
Notre étude met en évidence la grande hétérogénéité des compétences-élèves à entrer en argumentation, à se représenter la tâche et à assurer une prise en charge énonciative à ce niveau scolaire. L'analyse des corpus à des «grains» différents (séquence globale, blocs d'interactions, énoncés singuliers) révèle toute une graduation d'usages spontanés de la géographie scolaire : notions, grilles d'analyse, raisonnements spécifiques, constructions de conceptions du monde où se croisent connaissances et valeurs.
Développer ces pratiques argumentatives en HG pose la question de leur rôle dans la construction des sujets, entre individualité et altérité.