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Contribution recherchée

Atelier no 13 : Comment l'éducation familiale peut-elle s'articuler avec les institutions scolaires et universitaires ?

Titre	Les stratégies familiales de scolarisation chez les populations rurales des Andes du Pérou ?
Auteur(s)	BEAUD Philippe

Texte
Les études scientifiques menées sur la scolarisation des enfants de culture vernaculaire sont rares voire inexistantes (Pozzi-Escot Inés). Avec un groupe d'enseignants péruviens, nous menons depuis l'année 2000 une recherche sur les stratégies de scolarisation élaborées par les familles andines quechuaphones du Nord du Pérou et sur leurs relations avec l'école. L'école rurale, parent pauvre du système éducatif sud-américain, est imprégnée par l'échec scolaire. L'interprétation souvent simpliste de cet échec ne fait qu'aggraver la situation. Les explications avancées par les acteurs éducatifs et l'opinion commune correspondent généralement à des clichés culturels et non à des faits dûment étudiés. Notre postulat est que l'échec, mais aussi la réussite scolaires en milieu vernaculaire et en contexte interculturel dépendent d'un ensemble de paramètres complexes. Les stratégies de scolarisation élaborées, explicitement ou non, par les familles sont aussi et sûrement déterminées par l'existence d'une forte ambivalence (rejet - attirance) de l'Amérindien envers la civilisation urbaine et son école, à la fois symbole de domination culturelle et économique post-coloniale et pourvoyeuse d'espoir d'amélioration des conditions de vie. Nous développons notre recherche dans le cadre de l'anthropologie culturelle de l'éducation (Carmel Camilleri), à partir d'outils et de concepts de la communication (Edward T. Hall). Nous avons ainsi superposé le point de vue des familles et celui des enseignants à partir d'entretiens et d'observations tant à l'école que dans les foyers. Nous émettons par ailleurs l'hypothèse que les résultats de cette recherche sont, dans une certaine mesure, transposables à d'autres situations de scolarisation interculturelles.

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Les études scientifiques menées sur la scolarisation des enfants de culture vernaculaire sont rares voire inexistantes (Pozzi-Escot Inés). Avec un groupe d'enseignants péruviens, nous menons depuis l'année 2000 une recherche sur les stratégies de scolarisation élaborées par les familles andines quechuaphones du Nord du Pérou et sur leurs relations avec l'école.
L'école rurale, parent pauvre du système éducatif sud-américain, est imprégnée par l'échec scolaire. L'interprétation souvent simpliste de cet échec ne fait qu'aggraver la situation. Les explications avancées par les acteurs éducatifs et l'opinion commune correspondent généralement à des clichés culturels et non à des faits dûment étudiés.
Notre postulat est que l'échec, mais aussi la réussite scolaires en milieu vernaculaire et en contexte interculturel dépendent d'un ensemble de paramètres complexes. Les stratégies de scolarisation élaborées, explicitement ou non, par les familles sont aussi et sûrement déterminées par l'existence d'une forte ambivalence (rejet - attirance) de l'Amérindien envers la civilisation urbaine et son école, à la fois symbole de domination culturelle et économique post-coloniale et pourvoyeuse d'espoir d'amélioration des conditions de vie.
Nous développons notre recherche dans le cadre de l'anthropologie culturelle de l'éducation (Carmel Camilleri), à partir d'outils et de concepts de la communication (Edward T. Hall). Nous avons ainsi superposé le point de vue des familles et celui des enseignants à partir d'entretiens et d'observations tant à l'école que dans les foyers. Nous émettons par ailleurs l'hypothèse que les résultats de cette recherche sont, dans une certaine mesure, transposables à d'autres situations de scolarisation interculturelles.