Contribution recherchée

Atelier no 2 : A l'ère de l'Europe et de la mondialisation, quelles initiatives institutionnelles et/ou quelles initiatives d'acteurs ?

  Voir la contribution longue


Titre L'IRRUPTION DE L'INTERNATIONAL DANS LE DEBAT EDUCATIF EN FRANCE ET DANS D'AUTRES PAYS EUROPEENS
Auteur(s) CYTERMANN Jean-Richard

Texte
On reproche fréquemment au débat français d'ignorer toute démarche comparative. Or depuis environ cinq ans, cette situation est en train de se modifier, d'abord pour les questions relatives à l'enseignement supérieur mais aussi pour celles qui concernent l'enseignement scolaire. Ainsi l'avis du Haut conseil de l'évaluation de l'école sur les éléments de diagnostic sur le système scolaire français fait explicitement référence «aux comparaisons avec les systèmes éducatifs étrangers. Pour autant cette irruption de l'international dans le débat éducatif est moins forte que dans d'autres pays. Des comparaisons seront par exemple établies avec les débats qui ont eu lieu notamment en Allemagne et en Espagne à l'occasion de réformes projetées ou en cours.
Dans un premier temps la contribution visera à préciser les éléments révélateurs de cette plus grande prise en compte dans notre pays des enjeux européens et internationaux de l'éducation qu'il il s'agisse de la nouvelle architecture de nos formations supérieures, de l'apprentissage des langues ou de questions relatives aux méthodes d'évaluation, voire de l'élaboration des programmes du primaire
Dans un second temps il s'agira de mettre en évidence les facteurs qui expliquent ce renouveau de la démarche comparative en éducation. Le premier facteur tient au développement des indicateurs internationaux, en particulier ceux qui mesurent les performances des élèves. On évoquera à ce propos les différences de réaction à l'évaluation internationale PISA en France et en Allemagne, pays où les résultats de cette évaluation a été le déclencheur de réformes.
Le second facteur tient à la mise en oeuvre des politiques européennes, qu'il s'agisse de la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur ou de la mise en application des décisions du sommet de Lisbonne sur la méthode de coordination ouverte ders politiques d'éducation. Le troisième facteur tient au débat qui s'est ouvert sur la globalisation en matière d'éducation et le rôle souvent décrié des organisations européennes et internationales.
Cet intérêt plus grand pour les études comparatives s'explique aussi par la convergence à la fois des contextes et des débats dans les différents pays européens. En même temps l'invocation des exemples étrangers ou des nécessités européennes peut être un alibi pour justifier des réformes fondées en fait sur des préoccupations nationales.