Contribution recherchée

Atelier no 4 : Enfants et jeunes en difficulté ou situations difficiles ?

Titre La prise en charge des risques de décrochage scolaire : l' atelier-relais ou «l'externalisation»
Auteur(s) TIERCELIN Arnaud / DOUAT Etienne

Texte
Créés par la convention nationale d'octobre 2002 signée par le ministère de la jeunesse et de l'éducation nationale et trois mouvements d'éducation populaire (Céméa, Francas et Ligue de l'enseignement), les ateliers-relais sont des dispositifs partenariaux de prise en charge sur le temps scolaire de collégiens en risque de rupture scolaire.
Inspirés des classes relais, ces dispositifs préventifs proposent à des groupes d'environ 10 jeunes issus de collèges de proximité une prise en charge sur 4 semaines (renouvelable trois fois, avant retour dans leur classe d'origine en principe), alternant, sur le temps scolaire et dans une dynamique de projet, des temps d'enseignement animés par des enseignants et des temps de socialisation animés par des professionnels de l'animation. L'objectif est de relancer une dynamique personnelle d'apprentissage et de formation.
Inscrits dans la logique des Projets Educatifs Locaux, ces dispositifs visent la mobilisation des compétences des partenaires éducatifs du territoire, dans et hors temps scolaire, ainsi que des familles (dans une logique de co-éducation), afin de prendre en compte l'ensemble des facteurs (sociaux, familiaux,...) intervenant dans ces processus de décrochage scolaire.
Ouvert en novembre 2002, l'atelier-relais de Vauréal (Val d'Oise) associe les équipes éducatives des deux collèges de la commune, ainsi que des personnels municipaux et associatifs (animation jeunesse, accompagnement à la scolarité, appui aux parents).
Cette expérience locale se veut une tentative toujours à reconstruire pour éviter que ces processus de décrochage ne débouchent sur une rupture scolaire (avec sortie de la scolarité obligatoire sans diplôme ni formation).
L'important travail mené entre l'équipe de l'atelier et les équipes éducatives des collèges vise non pas à se substituer à l'institution scolaire mais à mutualiser les compétences des partenaires éducatifs afin de favoriser le retour des jeunes dans une dynamique de construction d'un projet personnel, et notamment scolaire.
Le croisement des points de vue du praticien (le coordonnateur du dispositif) et du chercheur (un sociologue suivant les jeunes pris en charge) devrait permettre d'éclairer en quoi la prise en charge du décrochage dans ce type de dispositif peut concourir à éviter l'externalisation de ces problématiques hors de l'institution, et permet ainsi d'éclairer, à l'heure du débat sur l'avenir de l'Ecole, les atouts et les limites du collège unique.