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Contribution recherchée

Atelier no 15 : Apprentissages...échecs et réussites.

Titre	Aimer être au collège quand on est élève de troisième : à quoi cela tient-il ?
Auteur(s)	MALLET Pascal / TROSSEILLE Bruno

Texte
Le contexte émotionnel dans lequel les élèves effectuent leur scolarité est susceptible d'intervenir dans leurs apprentissages académiques et dans l'évolution de leurs attitudes à l'égard de l'Ecole. Un indicateur molaire de ce contexte émotionnel peut être trouvé dans le plaisir (versus l'ennui) qu'ils déclarent éprouver à séjourner dans leur établissement. Cette variable a été évaluée chez des élèves en fin troisième, c'est-à-dire alors qu'ils s'apprêtaient à quitter un type d'établissement dont ils avaient une expérience prolongée. Afin de mieux comprendre à quoi tient cette caractéristique individuelle, on a évalué parallèlement plusieurs paramètres supposés être en rapport avec elle. Dans le cadre d'une enquête réalisée par la Direction de l'Evaluation et de la Prospective, 943 élèves de troisième ont répondu à un questionnaire rempli individuellement. On a tout d'abord constaté que, les filles plus que les garçons, d'une part, et les élèves scolarisés en ZEP plus que les autres élèves, d'autre part, déclarent éprouver du plaisir à être au collège. Ces deux variables (le sexe de l'élève et le fait que son collège est ou non en ZEP) ont été introduites, les premières, dans une analyse de régression séquentielle. Les autres variables introduites à la suite des deux premières ont permis de constater que, indépendamment de celles-ci, le plaisir d'être au collège tient aussi (a) au sentiment d'avoir des bons résultats scolaires, (b) au fait d'être motivé pour les activités académiques, (c) à l'absence d'instabilité motrice, mais aussi (d) aux sentiments de sécurité éprouvés au collège, (e) à la perception des enseignants comme ouverts et accessibles et (f) à la perception de son ou sa condisciple préféré(e) comme psychologiquement proche et prêt à aider. Au total, l'ensemble des "prédicteurs" considérés rendent compte de 41 % de la variance du plaisir d'être au collège. La contribution des différents facteurs dont paraît dépendre le plaisir d'être au collège sera discutée. On soulignera notamment le fait que la motivation pour les activités académiques est un des plus puissants "prédicteurs" du plaisir qu'a l'élève d'être au collège, quel que soit son sentiment d'être performant scolairement. Les facteurs relationnels seront discutés ainsi que le caractère vraisemblablement bidirectionnel des effets examinés.

Texte

Le contexte émotionnel dans lequel les élèves effectuent leur scolarité est susceptible d'intervenir dans leurs apprentissages académiques et dans l'évolution de leurs attitudes à l'égard de l'Ecole. Un indicateur molaire de ce contexte émotionnel peut être trouvé dans le plaisir (versus l'ennui) qu'ils déclarent éprouver à séjourner dans leur établissement. Cette variable a été évaluée chez des élèves en fin troisième, c'est-à-dire alors qu'ils s'apprêtaient à quitter un type d'établissement dont ils avaient une expérience prolongée. Afin de mieux comprendre à quoi tient cette caractéristique individuelle, on a évalué parallèlement plusieurs paramètres supposés être en rapport avec elle.
Dans le cadre d'une enquête réalisée par la Direction de l'Evaluation et de la Prospective, 943 élèves de troisième ont répondu à un questionnaire rempli individuellement. On a tout d'abord constaté que, les filles plus que les garçons, d'une part, et les élèves scolarisés en ZEP plus que les autres élèves, d'autre part, déclarent éprouver du plaisir à être au collège. Ces deux variables (le sexe de l'élève et le fait que son collège est ou non en ZEP) ont été introduites, les premières, dans une analyse de régression séquentielle. Les autres variables introduites à la suite des deux premières ont permis de constater que, indépendamment de celles-ci, le plaisir d'être au collège tient aussi (a) au sentiment d'avoir des bons résultats scolaires, (b) au fait d'être motivé pour les activités académiques, (c) à l'absence d'instabilité motrice, mais aussi (d) aux sentiments de sécurité éprouvés au collège, (e) à la perception des enseignants comme ouverts et accessibles et (f) à la perception de son ou sa condisciple préféré(e) comme psychologiquement proche et prêt à aider. Au total, l'ensemble des "prédicteurs" considérés rendent compte de 41 % de la variance du plaisir d'être au collège.
La contribution des différents facteurs dont paraît dépendre le plaisir d'être au collège sera discutée. On soulignera notamment le fait que la motivation pour les activités académiques est un des plus puissants "prédicteurs" du plaisir qu'a l'élève d'être au collège, quel que soit son sentiment d'être performant scolairement. Les facteurs relationnels seront discutés ainsi que le caractère vraisemblablement bidirectionnel des effets examinés.